La Matériauthèque de FashionGreenHub accueille ses premiers cuirs

Cinq premières peaux

Sur cette base, la Matériauthèque a retenu cinq premières peaux parmi celles suggérées par Adapta, d’une surface de 1 à 2,5 m² : trois proviennent des tannerie-mégisserie françaises Haas (un taurillon grainé souple bleu roi et un veau grainé mini-caviar rose fluo) et Colombier (un agneau lisse noir) et deux   des tanneries italiennes Nuti Ivo et Lloyd, soit deux vachettes lisses, la première ferme et bordeaux, et la seconde rigide et cannelle. Le prix de ces références, introduites début mars, est particulièrement attrayant, « 30 à 70% moins cher que sur le marché », à qualité équivalente. Tandis que la Matériauthèque, avec l’aide d’Adapta, apporte ses conseils pour réaliser le bon sourcing.
Certes, cette sélection ne va pas concerner tous les membres (plus de 400) de FashionGreenHub, qui rassemble aussi bien petites ou grandes entreprises que professionnels, créateurs, prestataires ou écoles. Avec des stocks limités, elle devrait d’abord intéresser les jeunes créateurs « engagés dans une démarche durable ». Le veau rose fluo a ainsi déjà trouvé preneur chez l’un d’entre eux, qui le destine à « des empiècements sur des vestes ».
Pour recourir à la Matériauthèque, la marche à suivre est simple. Tout membre FashionGreenHub a accès aux matières (informations techniques, disponibilités…) sur l’espace digital de Tekyn, partenaire de FashionGreenHub. S’il est intéressé par une peau, il peut la « voir et la toucher », de préférence au Plateau Fertile parisien. La capitale concentrant davantage la filière cuir, elle a été choisie de préférence à Roubaix pour stocker les peaux. Même si, dans le nord, on peut aussi découvrir de petits échantillons taillés aux extrémités.
Une fois la commande passée et la preuve de paiement actée, la peau convoitée est mise à disposition. « Nous privilégions la récupération de la commande au Plateau pour amener du flux et simplifier la logistique. Mais, si besoin, nous pouvons nous adapter et livrer la commande directement chez l’acquéreur », explique Manon Morales. Il est aussi possible de confectionner la peau sur place. « Pour l’instant, nous n’avons encore que des machines de confection textiles, mais adaptables au cuir avec des pieds. Nous avons aussi l’ambition d’accueillir, fin 2023-début 2024, un bureau d’études dédié au cuir, avec des machines spécialisées, analogue à celui que nous avons déjà pour le textile. » Sa première sélection de cuirs permet déjà à la Matériauthèque de communiquer sur son offre, avant de l’élargir en cas d’un retour positif de ses membres.