Maroquinerie hommes :
Lundi au travail

Depuis plus de cinq ans, la marque Lundi réenchante un peu le quotidien des hommes au travail. Intemporels, pratiques et accessibles, ses accessoires profitent aussi de la beauté du cuir qui se révèle encore un précieux compagnon de la gent masculine.

Formé au marketing, lui-même alors salarié en entreprise, Vincent Roussel percevait bien les besoins de ses congénères au travail lorsqu’il décida de créer sa marque de maroquinerie en 2014. Durables, élégants et fonctionnels furent ses maîtres mots pour concevoir une gamme de produits réellement au service des hommes, dans des vies professionnelles de nos jours totalement régies par l’image et la mobilité. Et pour annoncer la couleur d’une griffe les accompagnant dans leur dur labeur, il l’a baptisée du nom du premier jour de la semaine.

Une gamme courte et pertinente

C’est donc autour d’un sac 36 heures, imaginé pour loger un ordinateur portable et ses câbles et quelques vêtements de rechange, qu’il a construit son offre. Aujourd’hui, celle-ci compte trois volumes de sacs (un 24 heures, un 36 heures et un sac de voyage) et cinq accessoires de petite maroquinerie (une trousse de toilette, une pochette pour ordinateur, un portefeuille, un porte-passeport et un porte-cartes) déclinés dans plusieurs matières et couleurs. « La collection est volontairement courte, assume le jeune entrepreneur. Mais chaque saison, nous l’actualisons avec de nouveaux articles, de nouvelles matières et couleurs ». Ainsi, deux sacs-à-dos rejoindront la ligne la saison prochaine.

Des choix de cuirs déterminés

Rien dans sa formation ni son début de carrière ne prédestinait Vincent Roussel à l’utilisation du cuir. Mais il y a rapidement pris goût, revendiquant même une préférence pour des cuirs plutôt naturels. « J’utilise un cuir de vachette de tannage végétal seul ou en association avec une toile de coton huilée ainsi qu’un cuir bovin embossé de type Saffiano, précise le créateur. Dans l’avenir, nous allons développer avec mon fournisseur un cuir de tannage végétal grainé et un cuir de tannage végétal foulonné pour proposer des produits plus souples. Je privilégie les cuirs protégés, pas trop fragiles mais qui gardent un toucher naturel. J’apprécie particulièrement le cuir de tannage végétal peu couvert, qui se patine avec le temps, même si les veines ou certains défauts restent apparents dans les couleurs claires ».

Une fabrication de qualité

Achetés à une tannerie thaïlandaise important les crusts (wet-blue sec) des États-Unis, les cuirs sont transformés également en Thaïlande dans une usine qui a fait ses preuves depuis quarante ans et dont Vincent Roussel apprécie la compétence et la flexibilité pour fabriquer des petites séries dans les couleurs moins basiques. Doublés d’une toile résistante en coton et polyester, les produits sont garnis de multiples renforts qui protègent le matériel informatique et augmentent leur solidité et les poches intérieures sont bordées avec des galons en cuir. « Chaque sac demande cinq à sept heures de travail en fabrication. Nous garantissons tous nos articles pendant deux ans et assurons les réparations au-delà de ce délai » déclare notre interlocuteur.

Le succès au rendez-vous

Après deux années tests avec une distribution sur le site internet et en pop up stores, la marque est aujourd’hui diffusée dans une trentaine de points de vente dans le monde, boutiques de mode masculine, grands magasins et concept stores. 70 % des revendeurs sont dans l’Hexagone mais, notamment grâce à la présence de la marque au Pitti Uomo chaque saison, son réseau s’est élargi avec de nouveaux dépositaires en Belgique, Suisse, Angleterre et aux Pays Bas. « Notre force est aussi le rapport qualité prix, avec des tarifs allant de 50 à 200 euros pour la petite maroquinerie et de 450 à 700 euros pour les sacs » argue Vincent Roussel. Un avantage qui se traduit par une croissance des ventes et de la production qui atteindra les mille sacs, hors petite maroquinerie, pour l’hiver prochain.