Les sneakers en cuir ont le vent en poupe
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Louise Lavaud a choisi d’exprimer sa créativité à travers une démarche vertueuse. Entourée de partenaires engagés, la créatrice valorise matières naturelles upcyclées, fabrication artisanale française et inclusion sociale au sein de Loeza (Louise en breton), sa marque de maroquinerie au design affirmé.
Diplômée d’un BTS Industrialisation des Matériaux Souples à Cholet (chaussures et maroquinerie), la jeune femme de 29 ans a évolué dans plusieurs maisons de prêt-à-porter et maroquinerie de renom. Forte d’un bagage technique, elle décide de franchir le pas pour se consacrer à sa passion. « Je souhaitais revenir à la création avec un projet qui mêle valeurs humaines et engagement éco-responsable. »
La créatrice, particulièrement attachée à sa Bretagne natale, fait le lien entre ses racines et l’attention qu’elle porte à l’environnement. Loeza s’est approprié l’upcycling et travaille avec des matières recyclées et singulières comme le cuir de saumon, sourcé au sein de la tannerie lyonnaise Ictyos, et issu d’un déchet de la chaîne agro-alimentaire. « Je tiens à utiliser la peau de poisson dans son intégralité, d’où le travail de patchwork. » Les sacs marient en effet harmonieusement cuir de saumon et vachette grainée provenant de la tannerie italienne Gruppo Mastrotto.
Le design signature de la griffe évoque les lignes des nageoires de poissons et le fermoir la barre d’un bateau. La première collection Loeza a vu le jour en juin dernier : elle se compose d’un modèle décliné en deux tailles – Cézembre et Cazeau – avec pour parti-pris une gamme intemporelle et permanente, détachée de toute saisonnalité. Une palette chromatique plus étoffée viendra enrichir la collection au fil du temps et « du cuir de saumon pailleté pourrait même faire son apparition prochainement ! » Chaque pièce aux lignes géométriques, produite en série limitée, est assemblée à la main en France par un atelier artisanal près de Tours.
« Loeza repose sur trois piliers – la qualité, la durabilité et l’implication sociale – qui se matérialisent par un sourcing responsable sublimé par un savoir-faire artisanal maroquinier français et la collaboration d’une entreprise adaptée qui laisse place à l’expression de chacun. » Tous les partenaires de la marque arborent des certifications éco-responsables, qu’il s’agisse du recyclage des matières, des procédés de tannage, de la réduction de la consommation d’eau, d’énergie…
Fidèle à sa démarche éthique, la marque a imaginé un packaging innovant, réutilisable au quotidien, conçu à partir de chutes de voiles de bateaux sourcées à Saint-Malo et manufacturé par des jeunes en situation de handicap. « L’upcycling offre des opportunités de créer de véritables bijoux avec des matières inattendues. Les perspectives sont enthousiasmantes. »
Soutenue par la Région Bretagne, Bpifrance, France Active, la Technopôle, La French Tech et Initiative Bretagne, l’entrepreneuse s’attache au développement de la commercialisation en boutique de son label, aujourd’hui disponible sur son e-shop. Et fourmille de projets. « J’ai à cœur de proposer la commande unique et, pourquoi pas, une série ultra limitée et exclusive réalisée en patchwork de chutes de voiles de bateaux », s’enthousiasme Louise Lavaud. Elle entend bien également, une fois sa marque sur les rails, « soutenir financièrement des ONG engagées dans la lutte contre la pollution des océans ». Ou quand une démarche d’économie circulaire prend tout son sens.
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Rédaction Laëtitia Blin
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