L’amélioration de la qualité des peaux brutes françaises au cœur des missions des Moniteurs Qualité de la FFCP

Leather Fashion Design (LFD) poursuit ses rencontres avec les acteurs de l’amont de la filière cuir présents sur le stand « Vachement Cuir » lors du Salon International de l’Agriculture (SIA) à Paris. Entretien avec Ludovic Guignard, Moniteur Qualité au sein de la Fédération Française des Cuirs et Peaux (FFCP).

En quoi consiste la fonction de Moniteur Qualité ? 

Je suis l’un des trois Moniteurs Qualité, en poste au sein de la FFCP depuis huit ans. Nous intervenons dans les abattoirs et centres de salage, soit quelque 150 sites à travers toute la France, dans le but d’améliorer la qualité des peaux brutes de bovins, d’ovins et de caprins. Lors de nos visites, nous sommes attentifs aux éventuels défauts mécaniques pouvant être liés aux infrastructures dans les bouveries et les bergeries : des boulons qui dépassent, des tôles saillantes…. À l’entrée des abattoirs, nous vérifions que les animaux n’ont pas de défauts de fleur sur la peau. Selon les anomalies identifiées, nous allons mener des actions correctrices, directement chez les éleveurs ou auprès des transporteurs. Dans les abattoirs, nous sommes également attentifs à toutes les opérations d’habillage, c’est-à-dire le travail de traçage et de dépouille, afin de s’assurer que tous les postes respectent les modes opératoires prévus.

Ludovic Guignard, Moniteur Qualité au sein de la Fédération Française des Cuirs et Peaux (FFCP) - Photo © AFCuir - P&M.

Justement comment collaborez-vous avec les abattoirs pour améliorer la qualité des peaux et la traçabilité ?

La traçabilité des peaux est un enjeu majeur : nous accompagnons les abattoirs dans la mise en place de cette traçabilité sur leur site et les conseillons dans l’équipement du matériel adéquat en fonction de leur taille et de leurs moyens. Cela passe par exemple par l’utilisation d’outils qui permettent de pointer les défauts de la peau et de cibler la correction permettant de réduire drastiquement les peaux déclassées. Nous pouvons par ailleurs préconiser des solutions comme l’équipement d’une imprimante spécifique – par l’encre et les étiquettes – afin que la traçabilité soit lisible jusqu’à la sortie des peaux de l’abattoir.
Nos interventions spécifiques portent également sur des modules de formations adaptés en fonction des besoins de chaque site et des problématiques rencontrées. Ainsi des protocoles d’améliorations des bonnes pratiques peuvent être mis en place. Nous sommes de plus en plus sollicités par les abattoirs en raison notamment du turn-over du personnel dont la maîtrise des gestes techniques s’acquiert avec l’expérience. Lors de nos interventions et de nos formations, par exemple concernant l’amélioration de la qualité du travail de dépouille, il est important d’expliquer pourquoi tel protocole est préconisé afin que les opérateurs comprennent l’intérêt de ces actions et leurs éventuelles évolutions. La compréhension contribue à la motivation des équipes et donne de la noblesse à leur travail.

Qu’attendez-vous de votre participation au Salon International de l’Agriculture ?

Notre présence au salon nous permet de rencontrer le grand public et les éleveurs, leur expliquer notre métier, faire découvrir la peau brute et ce qu’elle devient : du cuir une fois tannée. Plus spécifiquement avec les éleveurs, nos actions de sensibilisation visent à renforcer les relations et les échanges avec pour objectif d’imaginer ensemble des solutions contribuant à l’amélioration de la qualité des peaux brutes françaises.

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Rédaction Laëtitia Blin

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