Focus sur les tendances cuir du Printemps-Été 25
Aventureux, costaud, protecteur, séducteur et mystérieux… Cela n’est pas le portrait de l’être idéal, mais bien les caractéristiques de cette ...
Le spécialiste français du packaging et du merchandising Gainerie 91 lance Genèse, un « mouvement artistique » visant à revaloriser les rebuts industriels. La première œuvre, baptisée Écorces, est entièrement réalisée en chutes de bois et de cuir par Johé Bruneau. Elle a été dévoilée lors de l’Édition Spéciale by Luxe Pack à Paris.
La question de la gestion des ressources est devenue un enjeu majeur, impossible à ignorer. Le plasticien Johé Bruneau et l’industriel Gainerie 91 sont deux acteurs français pleinement engagés dans une démarche de développement durable. Le premier a développé son goût pour les matériaux à l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art (Ensaama) Olivier de Serres. Il a aussi rejoint le collectif Precious Plastic en 2016. Depuis, l’artisan designer ne transforme que des matières recyclées, en combinant artisanat et technologie. Le second est un groupe international au savoir-faire gainier reconnu dans le packaging de luxe. L’équipementier, labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), place l’innovation et la durabilité au cœur de sa stratégie de développement. Le siège flambant neuf à Lieusaint en Seine-et-Marne renforce, depuis 2022, ses capacités de production en France. Il élargit aussi les solutions sur-mesure grâce à l’intégration croissante des métiers d’art. Arnaud Haefelin, qui dirige Gainerie 91, croit au potentiel créatif de la circularité. « Le mouvement Genèse vise à inspirer une prise de conscience collective sur l’importance cruciale du recyclage, de la réutilisation, de la réduction des déchets industriels, précise-t-il. Il s’adresse aux artistes, aux marques de luxe pour créer un écosystème mondial où l’artisanat occuperait une place centrale. »
La pièce unique, qui marque la naissance de Genèse, s’appelle Écorces. Elle a nécessité deux années de préparation et une année consacrée à la réalisation, entre Gainerie 91 et Johé Bruneau. L’artiste n’avait alors jamais expérimenté le cuir. « Comme il est biodégradable, sa fin de vie limite son impact sur l’environnement. C’est une matière de qualité exceptionnelle, à la fois sensible, fonctionnelle, durable, qui se patine au fil du temps », souligne-t-il. Ses chutes, fournies par l’industriel, devaient être combinées avec celles en placages d’essences de bois. « La multitude a servi de fil conducteur, poursuit Johé Bruneau. Il s’agissait de dessiner une composition harmonieuse avec une diversité de petits fragments, de coloris, de textures, d’épaisseurs différents. Je me suis donc naturellement inspiré de la mosaïque et de la marqueterie. » L’artiste a aussi mêlé les savoir-faire, associant les techniques artisanales du placage, de la gainerie ou encore de la teinture avec les outils numériques, tels que la conception 3D, la découpe laser, le fraisage numérique. Un ennoblissement hybride, qui unit étroitement le cuir et le bois sur un panneau décoratif de grande dimension. Johé Bruneau entretient en effet une savante ambiguïté visuelle entre les deux matériaux, jusqu’à les confondre par endroits… Le nom Écorces n’a pas été choisi au hasard ! L’enveloppe protectrice et organique de l’arbre est un symbole universel de régénération, de renaissance. L’œuvre est un plaidoyer pour donner une seconde vie aux matériaux délaissés.
Inscrivez-vous à la Newsleather pour recevoir, toutes les deux semaines, un condensé de l’actualité de la filière cuir.
Rédaction Nadine Guérin
Aventureux, costaud, protecteur, séducteur et mystérieux… Cela n’est pas le portrait de l’être idéal, mais bien les caractéristiques de cette ...
Le cuir met son esthétique et sa résistance au service de meubles et d’objets singuliers. Cinq nouveautés ont fait l’actualité du salon Maison&Objet et ...
Avec le retour des looks vintage et de la mode rock, le perfecto en cuir est sans conteste l'option par excellence pour un style décontracté, affirmé et ...