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À la tête de la boutique de maroquinerie Les Trésors de Liza depuis une quinzaine d’années, Sarah Bourgeois a à cœur de transmettre sa passion pour ce secteur d’activité et ses connaissances produits et matières auprès d’une clientèle fidèle. Portrait.
Implanté à Gourdon (Lot), commune de quelque 5 000 habitants, le point de vente multimarque est le seul spécialiste maroquinerie sur une zone de chalandise d’une trentaine de kilomètres alentour. La responsable y commercialise une offre de marques françaises et internationales moyen de gamme lifestyle pour femmes et hommes telles Les Ateliers Fourès, Gianni Conti, Kipling, Mac Alyster, Les Tropéziennes, Arthur & Aston, Serge Blanco…
Sur une cinquantaine de mètres carrés de surface de vente, elle privilégie un choix de « sacs en quantité limitée afin que mes clients ne portent pas tous le même modèle ! J’opte plutôt pour une sélection dupliquée dans différents coloris ». Des collections qu’elle repère et sélectionne lors d’un showroom professionnel organisé en région, à Brive-la-Gaillarde, par un groupement de représentants multimarques et, pour certaines saisons, sur le salon national Who’s Next à Paris.
« J’apprécie échanger avec les agents des marques sur les matières, et particulièrement le cuir, pour mieux informer mes clients », explique celle pour qui conseils et services vont de pair avec les compétences et les atouts d’un détaillant spécialiste. Si elle exerce avant tout un « métier où les relations humaines constituent le socle de tout acte commercial », elle n’en occulte pas pour autant la communication via les réseaux sociaux. « J’y consacre une demi-journée par semaine. Cela me permet de présenter les nouveautés, d’annoncer une opération spéciale… Autant d’actualités qui contribuent aussi à créer et à entretenir le lien avec ma clientèle/communauté… et de prévenir de l’ouverture de ma vente annuelle de seconde main », annonce-t-elle.
Sarah Bourgeois aime entreprendre et a en effet initié il y a déjà dix ans l’organisation d’une vente d’articles de maroquinerie de seconde main. Alors que le marché de l’occasion ne bénéficiait pas du même engouement que ces dernières années, elle a souhaité proposer à ses clientes de se laisser tenter par des modèles en très bon état qui vont dès lors connaître une nouvelle vie. « Le concept a rapidement remporté un franc succès auprès de ma clientèle et son intérêt n’a fait que croître au fil des années. C’est depuis devenu un rendez-vous annuel particulièrement attendu ! », se réjouit-elle.
« Désormais l’opération dure dix jours, chaque année au mois de mars, une période plus calme dans le calendrier commercial. Mes clientes souhaiteraient que l’initiative se renouvelle durant l’année mais la préparation entraîne une surcharge de travail (période de dépôt des articles, travail d’étiquetage…). J’ai en revanche prolongé sa tenue à dix jours de vente, contre trois jours à ses débuts, soit durant deux week-ends. » Consacrée à une offre féminine, toutes marques, formes et formats sont acceptés si les articles sont en très bon état, « en mesure d’être portés tels quels », précise-t-elle.
« Sensibilisées à l’allongement de la durée de vie des articles, mes clientes me font confiance pour fixer conjointement le tarif. Je ne prélève pas de commission mais remet un bon d’achat équivalent au montant de la vente, valable dans la boutique. » Cette opération, complémentaire à l’activité quotidienne, génère ainsi du trafic en magasin. « Le bouche-à-oreille fonctionne très bien et les clientes sont ravies de pouvoir craquer pour un achat coup de cœur ! Quant aux invendus à la fin de la période, ils sont soit récupérés par leurs propriétaires d’origine, soit offerts à deux associations caritatives locales. »
Adhérente de la Fédération Nationale des Détaillants en Maroquinerie et Voyage (FNDMV), Sarah Bourgeois inscrit son activité dans une démarche responsable et engagée.
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Rédaction Laëtitia Blin
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