Caulaincourt Paris, pointure du soulier masculin

« Une marque singulière dans son design et son approche, personnalisée par la patine et le glaçage. » Caulaincourt Paris, maison française de luxe accessible, se distingue sur le marché des souliers masculins. Rencontre avec Alexis Lafont, son fondateur, dont la réussite entrepreneuriale est désormais soutenue par Cuir Invest, le fonds d’investissement de la filière française du cuir, et des investisseurs engagés.

Les chaussures élégantes Caulaincourt s’adaptent à tous les styles.

Une vision personnelle du soulier 

Passionné par le bel ouvrage et l’artisanat, Alexis Lafont entend faire vivre une expérience personnalisée à sa clientèle à qui il a à cœur de faire connaître le gestes métiers et les savoir-faire séculaires. « Je crée les souliers que j’ai envie de porter », reconnaît celui qui s’épanouit dans les disciplines artistiques depuis son enfance – sculpture, dessin, photographie -. Avec Caulaincourt Paris, il exprime sa créativité à travers des modèles élégants au style affirmé et aux lignes audacieuses, sublimés par des matières nobles parmi lesquelles le cuir occupe une place centrale. La marque met en avant l’authenticité et l’esthétique du soulier masculin, des bottines Balmoral aux Richelieu, derby, mocassins, slippers jusqu’aux sneakers tout cuir. Elle propose à ses clients un service de Made-To-Order pour des modèles personnalisés, élaborés sur la base des patronages maison. Même les femmes, avec quelques déclinaisons de modèles masculins, peuvent y trouver chaussures à leurs pieds.
Les souliers dit traditionnels sont manufacturés dans les Pays de la Loire, les bottines en Angleterre, les sneakers en Italie et les espadrilles au Pays basque. « J’ai à cœur de collaborer avec les meilleures mains : chaque atelier est expert dans son domaine. »

La maison française va proposer un blouson conçu avec la maison Chapal, en made-to-order (choix des coutures, de la patine, de la fourrure...).

Un univers à part entière   

Chapeaux, gants, blousons, veste, chaussettes… Depuis son lancement en 2008, la marque a enrichi et diversifié son offre avec une gamme d’accessoires en cuir (ceintures, petite maroquinerie, bagages…), affirmant ainsi son ambition de « devenir un acteur incontournable de la chaussure de luxe nouvelle génération ».
Le Directeur Artistique collabore avec des maisons au savoir-faire d’exception : veste déstructurée, l’Haïku, fabriquée à la main au Japon avec Kyoya, l’une des plus anciennes maisons de teinture artisanale de tissu du pays ; chapeau sur-mesure confectionné à la main par Marcel Rodrigues au Royaume-Uni, réhaussé d’un nœud en cuir patiné à la main en France, à personnaliser ; sac avec la marque de haute maroquinerie Alexandre Mareuil, sneakers griffées Palais de Tokyo x Caulaincourt par l’artiste Philippe Baudelocque, sneaker Bandit parée du tissu Kashmir de la manufacture de tissage lyonnais Tassinari & Chatel (Maison Lelièvre)… En novembre, un blouson imaginé avec la maison Chapal, référence du blouson aviateur depuis 1832, sera proposé en made-to-order (choix des coutures, de la patine, de la fourrure…). Et au printemps prochain Caulaincourt dévoilera une paire de sneakers pour hommes et femmes conçue avec la maison Petrossian, spécialiste du caviar, à partir de peaux de poissons tannées par Ictyos, près de Lyon. Un circuit de proximité toujours privilégié par le designer, tant pour son sourcing cuir (à tannage végétal) que pour la fabrication, fidèle à son engagement RSE.
Et l’entrepreneur ne manque pas d’idées. Il innove avec Diorama, agence créative spécialisée en contenus 3D et Métaverse, sur une capsule conceptuelle « artistico digitale » qui projette son sneaker iconique Bandit dans un futur à la frontière de la science-fiction. Il s’implique également au sein du collectif Studio Pluriel réunissant artisans et artistes autour d’un travail collaboratif. Alexis Lafont s’intéresse par ailleurs à des projets expérimentaux, notamment axés sur les nouveaux éco-matériaux comme le Mycelium développé par la société de biotechnologie américaine MycoWorks.

Chelsea boot Vertige en cuir grainé “Country” de la tannerie Du Puy, doublure cuir tannage végétal, montage Goodyear, 565€ prix boutique conseillé.

Ouverture de capital

Désormais l’entreprise est accompagnée par Cuir Invest, le fonds d’investissement de la filière cuir, qui soutient déjà une dizaine de marques et entreprises, et un pôle d’investisseurs « amoureux de l’art de vivre à la française. Cette prise de participation est une reconnaissance nationale de l’excellence de notre travail et de l’abnégation de ces quinze années. Plus encore, c’est toute une filière qui manifeste sa foi en notre potentiel de développement », se réjouit le designer. Cette opération offre à la marque l’opportunité de renforcer sa croissance, notamment à l’international, et sa digitalisation. Avant d’envisager, à terme, d’intégrer un outil de production dans l’Hexagone. « Cuir Invest est enthousiaste à l’idée de compter Caulaincourt parmi les sociétés de son portefeuille. La marque a su s’imposer comme un des acteurs « nouvelle génération » influents sur le marché de la chaussure traditionnelle en contribuant avec succès à son renouveau », souligne Christophe Dehard, Président d’Alliance France Cuir.

Caulaincourt a ouvert sa troisième boutique parisienne dans le centre commercial haut de gamme Beaugrenelle.

En pleine croissance

La maison compte trois boutiques à l’enseigne dans la capitale – Rive Droite dans le XVIe arrondissement, avenue Kléber, et Rive Gauche rue Chomel à deux pas de Saint-Germain-des-Prés, et la dernière en date dans le Centre Beaugrenelle –au sein desquelles elle propose un service complet de soins, rénovation et l’art de la patine et du glaçage. La maison compte également une boutique en franchise à Dubaï depuis 2021 et l’activité de son e-shop ne cesse de progresser (25% de son chiffre d’affaires). Plus de 40% de sa clientèle est internationale, les États-Unis étant le pays le mieux représenté. Cet automne, elle inaugure un service de seconde main dans ses boutiques : ses clients pourront y déposer leurs anciens modèles qui connaîtront alors une nouvelle vie.

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Rédaction Laëtitia Blin

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