Cazabat, le nouveau label couture signé Jean-Michel Cazabat

Fondée à New York au début des années 2000 par le designer français Jean-Michel Cazabat, la marque éponyme ouvre un nouveau chapitre avec une direction artistique plus couture et une mise en lumière artisanale du soulier féminin, désormais sous l’appellation Cazabat. Rencontre.

L’artisanat au cœur des créations

De retour dans son pays natal, le créateur dévoile en cette rentrée le label Cazabat qui consacre les matières nobles, l’artisanat et les métiers de la main, au cœur du processus créatif. Après plus de trois décennies passées à New York au sein de grandes maisons de mode, le designer, qui avait lancé sa marque éponyme en 2000, renoue avec ses origines : il entend ainsi insuffler à ses collections une nouvelle identité, à mi-chemin entre continuité et postmodernisme, avec une direction radicalement plus couture.

Une identité singulière pop couture

« La femme Cazabat est une femme d’esprit et de caractère, à l’attitude libre et assumée, désireuse de se séduire et de séduire », déclare Jean-Michel Cazabat. Ses créations se démarquent par leurs lignes audacieuses. Sélection de matières nobles où le cuir occupe une place de choix, panorama chromatique, textures innovantes (imprimés exotiques, organza de soie, plume de dinde…), sens aigu du détail (finitions métallisées, ornements précieux en pierres de verre, détails laminés…) et exigence de confort caractérisent la vingtaine de modèles de la collection de lancement, automne-hiver 2024-25, qui revisite les classiques du chausseur : sandale trotteuse, escarpin de soirée, mule, biker… confectionnés en Italie.
Militant pour une production de proximité, la marque revendique son souhait de développer, pour chacune de ses collections, des capsules en collaboration avec des artisans français, mettant ainsi en lumière les savoir-faire locaux. La première collaboration, réalisée dans un atelier parisien sur d’anciens métiers à tisser, concerne une capsule de deux modèles en série limitée de 15 pièces numérotées, conçus à partir d’anciens stocks de jeans détissés, enrichis de fils d’or et d’argent, spécialement développée pour la marque.

Un pop-up à Paris

Originaire des Pyrénées, ce passionné de photographie et de mode a appris le métier de chausseur auprès de Roland Jourdan avant d’intégrer la maison Stephane Kélian. Cette première collection Cazabat, présentée durant la Fashion Week parisienne, compte une vingtaine de modèles commercialisés de 600 à 1 200 euros (pour les cuissardes). Intemporelle, la marque fait le pari de s’affranchir des calendriers de la mode en transcendant la saisonnalité « à travers une gamme couvrant tous les besoins du vestiaire contemporain, été comme hiver ». L’introduction de cette collection sur le marché européen et à l’international est disponible en avant-première sur le site e-commerce de la marque avant une sélection de revendeurs partenaires haut de gamme.
Pour accompagner son lancement, Cazabat vient d’inaugurer un pop-up store à Paris. « J’ai voulu donner à cet espace éphémère une identité très personnelle à la liberté créative où chacun pourra plonger dans l’univers hédoniste de la marque et y vivre un moment suspendu », commente le fondateur. La boutique, dont la scénographie a été imaginée en collaboration avec le studio de design Iconique Studio, s’inscrit dans une esthétique rétro des années 1970-80 où couleurs vives et matières enveloppantes créent un écrin inclusif et ‘feel good’. Ce salon-boutique rock accueillera également une série d’événements exclusifs. Rendez-vous donc rue Boissy d’Anglas dans le VIII^e arrondissement jusqu’au 15 janvier 2025 pour découvrir l’univers Cazabat.

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Rédaction Laëtitia Blin