Choisir un sac avec une lanière en cuir : durabilité et confort
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Compagnon de l’intime, le cuir comme une carapace, ou comme le révélateur de la personnalité. Simple atour d’un moment de mode éphémère ou engouement d’une vie, sur les podiums, la matière cuir demeure en tout cas cet incontournable du vestiaire des garçons. Jeux de rôle, jeux de mode. « Je est un autre » écrivait aussi Arthur Rimbaud, et le cuir qui se fait cette saison encore cette échappatoire du quotidien ou l’expression de nos humeurs, de nos états d’âmes…
Preppy again, « loose et cool », les garçons Dolce & Gabbana déambulent nonchalamment en pyjamas sur le podium puis dans les rues de Milan, ils s’encanaillent aussi avec des perfectos ou des vestes en croco. Esprit pyjama encore pour cet ensemble pantalon et veste en cuir, au tomber résolument relax pour une allure de néo-dandy vu chez Giorgio Armani. Rayures pyjamas toujours, ou larges bayadères – rayures qui s’imposent comme un incontournable de la saison – repérées sur les silhouettes et les accessoires cuir, ou toile et cuir de Dries Van Noten et Louis Vuitton. Tout en souplesse, le cuir se porte comme une seconde peau, des agneaux souples, des poids amincis, comme des surchemises enfilées à la va-vite sur un tee-shirt, un débardeur ou une maille d’été, un combo de saison repéré chez System, Kiko Kostadinov, Officine Générale… Une construction tout en délicatesse de la silhouette, avec ces pièces en cuir portées à même la peau, façon paletots, gilets sans manche, ou néo micro-capes pour les délicats garçons de Niccolo Pasqualetti qui a présenté sa collection au Pitti Uomo à Florence.
C’était sans aucun doute le défilé le plus attendu de la saison, celui du designer Jonathan Anderson, transfuge de Loewe à Dior. Le créateur y est désormais en charge de l’ensemble des lignes prêt-à-porter et couture de la maison. Et une première collection donc, empreinte de radicalité et de désirabilité, influencée par le New Look de Christian Dior, Jonathan Anderson fait se télescoper l’approche et l’excellence des ateliers couture avec un vestiaire urbain. Cela donne des « bermudas de skateur, à larges plis et volume grand soir », et des dégaines tout à la fois citadines en même temps qu’aristocratiques. Une approche de la matière cuir façon « couture » et prétexte à des jeux de volumes et à la création de silhouettes hyper-référencées, comme ce large pantalon pour ce look « mi-fashionisto, mi-intello », des sneakers qui se teintent de tons pastels, d’inattendues sandales façon Méduse, en cuir velours ou cuir lisse (portées avec des chaussettes, tout en contraste…), ou encore une maroquinerie, plutôt classique, aux volumes généreux en cuir velours ou cuir grainé, relecture de la grammaire de la maison (la toile Dior Oblique, le Dior Book Tote, les boucleries initiales sont bien là…). Autant d ‘éléments qui viendront ponctuer l’allure de ce nouvel homme Dior. Une allure tout en douceur aussi, et l’évidence des intemporels chez Berluti, avec ces déclinaisons de pastels pour des blousons au cuir patiné, coloris miel ou chair.
Des cuirs aux aspects vintage, avec des aspects froissés, des patines travaillées, des brillances lustrées, pour des combo micro-shorts et veste cintrées, repérées dans plusieurs passages des shows Prada ou Ouest Paris. Des effets plus exacerbés encore pour les silhouettes de la collection du créateur chinois Sean Suen. Jeux de patines réalisées à la main, avec des irrégularités sublimées, comme des traces de frottements, et cette approche toujours si singulière de la matière cuir chez LGN Louis Gabriel Nouchi. Autre démonstration de savoir-faire, synonyme d’artisanat et de tradition : le tressage de cuir, plusieurs expressions sur les podiums, des cabas un peu « roots », un esprit « road movie » pour Giorgio Armani ou 3.Paradis. Le show Hermès, et plusieurs passages de cuir tressé, pour des blousons façon chemises, des tressages de cuir, comme des mailles ajourées. Après la récente réédition de la collaboration du malletier avec Takashi Murakami, initiée en 2003 par Marc Jacobs, Louis Vuitton, continue de puiser dans ses archives et les grands moments de son histoire. Cette fois-ci, Pharrell Williams appose sur plusieurs pièces de maroquinerie et prêt-à-porter, des motifs directement inspirés par ceux des bagages imaginés par le Louis Vuitton en 2007, pour le film de Wes Anderson « À bord du Darjeeling Limited », ou quand le cuir se fait aussi la matière de la mémoire…
Grandiloquent, spectaculaire, conquérant, parfois intrigant… Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le travail sans compromis du créateur Rick Owens, alors que, durant cette fashion week parisienne, s’ouvrait aussi au Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris, la rétrospective consacrée au designer : « Rick Owens, Temple of Love » (jusqu’au 4 janvier 2026). À quelques encablures de là, dans ce décor du parvis du Palais de Tokyo, comme à son habitude, Rick Owens emmène une horde d’hommes en noir. La démarche volontaire, ils sont harnachés, vêtus de pantalons de cuir à grosses écailles de pirarucu, avec de multiples brides, des jeux de pressions et d’empiècements, comme pour mieux affronter un monde postapocalyptique, des pantalons aux larges volumes, des bottes aux lignes franches à bout effilées, des clous, des sangles et une résurgence et récurrence de franges.
Même esprit prospectif, dans un genre beaucoup plus soft, que l’on observe dans le travail des volumes et l’approche de la silhouette masculine de Songzio. Pour le créateur japonais Mihara Yasuhiro, la silhouette aussi se déconstruit, les vêtements jouent les hybrides-casual, à l’image de ce total-look denim et son empiècement blouson de cuir, façon trompe-l’œil.
Un garçon à la cool, une âme d’artiste qui n’en fait pas des caisses, en blouson. Il est las de jouer les bad boys et les « dur à cuir », sa veste en cuir, il l’a colorié, en rose shocking (3.Paradis), en turquoise (Acne), en bleu marine à col officier (Steven Passaro) ou en costume total look bleu des mers du sud (Ernest W. Baker). Composition graphique, c’est par la couleur que la silhouette se construit, façon patch coloré, tout en contraste pour Kidsuper Studio… mais aussi un garçon poète qui se laisse aller à la délicatesse et à la flânerie dans son blouson zippé à fleurs en cuir velours (Paul Smith). Des garçons qui, ce printemps-été 2026, oseront vagabondage et mise en scène, une vulnérabilité apaisante et une grandiloquence aussi créative que récréative. Ainsi, la matière cuir apparaît comme le medium idoine, le support privilégié d’une expression aux possibilités (presque) illimitées, et qui continue sur les podiums ou dans la rue de ravir et d’étonner !
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Rédaction Florent Paudeleux
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