« Louvre Couture », exploration historique entre la mode et les arts
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En janvier dernier, le designer et architecte d’intérieur français Patrick Jouin dévoilait à Paris ses premières pièces en auto-édition. Une collection haut de gamme combinant artisanat et design. Le cuir naturel occupe une place centrale.
Depuis la fin des années 1990, où le Nantais diplômé de l’Ensci-Les Ateliers a fondé son agence, il défend une élégance « effortless », qui lui est propre. Son nom est largement reconnu, associé à des projets variés, tels le Vélib, l’hôtel de la Mamounia, la chaise Orria de la Bnf, les gares du Grand Paris Express sans oublier les tables internationales du chef Alain Ducasse, qui le soutient depuis ses débuts. Le trait épuré est, chez lui, une seconde nature. Patrick Jouin, quelle que soit la nature du projet, intègre subtilement le design dans ses créations. « Aujourd’hui il n’est plus possible de simplement concevoir un objet et de fermer les yeux sur les conséquences. Notre société exige que nous fabriquions des produits éthiquement responsables », dit-il. Le lancement de la ligne Edition s’inscrit dans cette logique. « Je l’ai longuement mûrie. C’est un travail de « laboratoire » en atelier, qui reflète mon attachement profond à l’artisanat, à la matière. L’auto-édition permet de créer des pièces que je ne pourrais pas forcément faire avec des éditeurs. J’ai soigné les détails de chacune, la précision des assemblages et des savoir-faire que je cultive depuis l’origine. »
Les trois premières assises en cuir, éditées par Patrick Jouin, sont réalisées en collaboration avec l’atelier Le Floch de Maison Fey. « Le process créatif de l’auto-édition laisse place à la liberté, confie le designer. Je voulais que le cuir me surprenne. Mon propos était d’utiliser le moins de matière possible. Économiser le cuir tout en le laissant s’exprimer pleinement. Les premiers prototypages ont été réalisés en interne. L’expertise de l’atelier Le Floch nous a permis d’explorer les techniques de couture, de collage et de tension du cuir. » La chaise Olo, faussement simple, fait figure de pièce maîtresse. C’est une assise qui valorise le confort grâce à la souplesse du cuir. Spécialement, un cuir bovin pleine fleur, fourni par Sofic. « Le défi était de concevoir un dossier ferme et épais à la fois, sans ajout de mousse. Il se replie, remonte à l’arrière tout en gardant son élégance sans se déformer. Pour créer une ligne épurée, nous avons « posé » une feuille de cuir sur une structure tubulaire métallique. Le cuir à tannage végétal, conservé brut, va se patiner avec le temps. L’illusion de légèreté est rendue possible grâce à un travail complexe, où les assemblages, les fixations ont été minimisés. »
L’un et l’autre se plient pour être déplacés et réduire l’encombrement au quotidien. Mate et Monk se présentent comme des « compagnons légers, flexibles, discrets », combinant cuir de taureau et bois. Le premier tire son origine d’un repose-sac, conçu par l’architecte pour le restaurant Louis XV d’Alain Ducasse à Monaco. Pour la collection Edition, Mate pend la forme d’un tabouret nomade, qui se replie façon origami. Le cuir l’habille dans sa totalité. En réalité, il gaine une structure en contreplaqué, qui a été évidé pour alléger l’ensemble. « La qualité du cuir est à la fois fonctionnelle et esthétique, souligne Patrick Jouin. Sa souplesse, sa résistance ont permis de façonner des charnières invisibles. Les poignées sont travaillées en bord tranche. Elles offrent une mise en main confortable. » La chaise Monk est, elle aussi, le fruit d’une mise au point minutieusement élaborée. Un véritable exercice d’ébénisterie au service de l’usage. Le dossier qui épouse le dos est moulé en chêne. Quant à l’assise, elle est tapissée de cuir sur une mousse généreuse qui vient optimiser le confort.
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Rédaction Nadine Guérin
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