La Rue du Made in France, vitrine du savoir-faire français à Paris
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Le fabricant de chaussures danois Ecco a mis au point un concept de personnalisation du chaussant, baptisé Quant-U, adapté à la morphologie du pied et aux paramètres de marche de chacun grâce à l’impression 3D.
Depuis plus de 50 ans, la marque de chaussures pour hommes et femmes Ecco considère que « c’est la chaussure qui doit s’adapter au pied », pour un confort optimal. Si l’innovation a toujours été une priorité pour la griffe scandinave, Quant-U (Quantified you), son nouveau service de personnalisation des semelles intercalaires, s’inscrit dans cette optique. Mis au point après plus de deux ans de recherche par l’Innovation Lab d’Ecco, en association avec Dassault Systèmes et le spécialiste de la chimie Dow, ce système scanne les pieds grâce à différents capteurs reliés à un logiciel qui permet d’imprimer, par la technologie 3D, une semelle intermédiaire unique en silicone adaptée à chaque pied.
L’expérience se déroule en trois étapes. Un scanner analyse la morphologie précise et le volume des pieds. Le client marche ensuite durant 30 secondes sur un tapis chaussé d’un modèle de la marque doté de capteurs au talon. Un algorithme analyse alors les données associées au pied et aux mouvements lors de la marche pour en développer une version numérique à l’aide de la plateforme 3DExperience. À partir des données biomécaniques individuelles du porteur, les semelles intercalaires en silicone sont imprimées en 3D directement en magasin, en deux heures maximum pour une paire. Le caoutchouc silicone liquide a été créé par Dow, spécifiquement pour l’impression 3D. Les données sont ensuite consignées sur une carte numérique remise au client.
Jusqu’à présent, Ecco propose d’intégrer cette semelle intermédiaire dans un modèle de sa collection, une sneaker mixte fabriquée au Portugal à partir de cuirs provenant de sa tannerie basée aux Pays-Bas. Disponible du 35 au 41 pour femmes et du 39 au 45 pour hommes, ce modèle existe en cuir lisse ou cuir grainé coloris noir, blanc, brun, gris souris, marine, bordeaux ou taupe, avec lacets en coton ou en cuir. Le prix boutique de 449 euros comprend la paire de chaussures, le service de prises de mesures, les semelles personnalisées et le capteur intégré au talon pour un suivi d’activité quotidien.
Proposer des services différents et originaux aux consommateurs, les faire venir en boutique et leur faire vivre une expérience, tel est aussi le but de cette démarche. Les clients découvrent et suivent ainsi en temps réel les différentes étapes du processus.
Cette innovation est déjà intégrée au sein de la boutique Ecco à Tokyo et du concept-store Ecco W21 à Amsterdam. La marque devrait l’implanter, à terme, au sein de ses magasins à l’enseigne. Quant-U était également en démonstration pour la première fois en France au Bon Marché à Paris dans le cadre de l’exposition « Geek mais Chic : Le shopping du troisième millénaire », dédiée aux innovations numériques et aux expériences sensorielles technologique.
Depuis 2016, l’incubateur FashionLab de Dassault Systèmes collabore avec le laboratoire d’innovation d’Ecco sur ce projet dans le but de développer « la première expérience de personnalisation de chaussures pilotée par les technologies virtuelles ». Sorte de laboratoire biomécanique en magasin, le concept Quant-U s’inscrit dans la tendance de plus en plus affirmée d’utilisation des technologies numériques en points de vente permettant de « faire vivre une nouvelle expérience aux consommateurs. Par le biais du projet Quant-U, Ecco dévoile une expérience dont l’objectif est d’offrir à chaque consommateur le plus haut niveau de confort, repoussant les limites de la distribution en combinant technologies numériques et boutiques traditionnelles », explique Patrizio Carlucci, Directeur du laboratoire Ecco Innovation. Aujourd’hui appliqué au secteur de la chaussure lifestyle, ce concept pourrait être dupliqué dans des modèles de sport puis, à terme, dans le domaine médical, de l’orthopédie, de la rééducation…
La marque, reconnue pour la qualité de ses cuirs dont elle assure le contrôle – des tanneries à la production-, a été créée au Danemark en 1963 par un cordonnier, Karl Toosbuy. Commercialisés au prix boutique moyen de 120-130 euros, ses modèles sont dessinés au siège de l’entreprise au Danemark et fabriqués dans ses propres usines situées au Portugal, au Vietnam, en Slovénie, Chine, Thaïlande et Indonésie, à partir de matières issues des quatre tanneries que possède le fabricant – aux Pays-Bas, en Chine, en Thaïlande et en Indonésie -.
Aujourd’hui Ecco compte quatre boutiques à l’enseigne dans l’hexagone : deux à Paris – Opéra et boulevard Saint-Germain -, une à Nice et à Strasbourg. Et deux nouvelles ouvertures sont programmées cette année dans la capitale. Présente chez quelque 150 détaillants chausseurs français, la marque danoise a vendu l’an dernier 50 000 paires de chaussures sur notre territoire dont 65 % pour femmes et 35 % pour hommes.
Les chaussures Ecco sont distribuées dans plus de 90 pays à travers plus de 2 200 Ecco stores et dans plus de 14 000 points de vente multimarques. Le groupe emploie plus de 21 300 personnes.
Rédaction Laëtitia Blin
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