La liberté et la passion, l’alchimie du Festival de Hyères selon Jean-Pierre Blanc
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Amélie Pichard revendique une démarche libre et occupe une position singulière dans l’univers de l’accessoire de mode. Sa marque porte son nom et elle l’a totalement façonnée à son image. Distillant sa vision d’une féminité assumée mais ne reniant pas le confort et un chic qui aime être populaire, Amélie Pichard refuse les diktats. Provoquer les rencontres, partager, étonner et toujours proposer des objets faits avec justesse et beaucoup d’autodérision, voilà l’esprit Pichard.
Styliste pour une maison parisienne de prêt-à-porter de luxe, elle est lassée du travail de studio et ressent l’envie de fabriquer par elle-même des objets. À la faveur d’un projet de développement de chaussures pour un défilé, elle rencontre Germaine, bottière bellevilloise. Elle entame alors une recherche formelle autour du soulier, s’initiant pendant six mois aux aspects techniques auprès d’un bottier spécialisé dans les chaussures orthopédiques.
C’est à cette période qu’elle remporte le concours Bata avec un soulier qui sera distribué dans une centaine de points de vente. Encouragée par ce succès, elle lance en 2011 les premières collections à son nom, fabriquées par Germaine à Paris, puis dans un atelier italien et distribuées par Sarenza et Le Bon Marché. Malgré ces avancées commerciales, elle peine à pérenniser sa démarche.
Sélectionnée par Au-Delà du Cuir (ADC) en 2012, elle va structurer son modèle économique et développer son entreprise. Grâce au coaching, elle ose financer sa croissance via l’emprunt bancaire et l’incubateur l’assiste dans la participation à des salons professionnels, lui permettant de créer son réseau international de revendeurs. Lorsque, fin 2012, elle s’aperçoit que sa marque a été frauduleusement déposée en Chine, ADC lui fournit l’assistance juridique nécessaire pour obtenir réparation.
L’ouverture de son capital à des business angels lui permet de se recentrer sur la distribution en direct, consolidant ses marges, se libérant des aléas liés à la saisonnalité et maîtrisant son image. Elle inaugure sa boutique, Chez Pichard, repense son site pour y inclure la revente de ses anciennes collections en seconde main et étoffe son équipe.
Les projets naissent au fil des rencontres avec artisans, artistes et créateurs à la démarche authentique. Elle expérimente les matières depuis toujours, comme lors de sa collaboration avec Pamela Anderson ; elle explore les possibilités de matériaux alternatifs au cuir, tout en en soulignant les limites. Loin d’adopter une démarche militante ou moralisatrice, elle souhaite offrir aux clients la possibilité de consommer de façon éclairée et surtout de s’offrir de beaux produits. Elle fabrique les différents modèles de ses collections en Europe, là où elle trouve les meilleurs savoir-faire, sans se limiter au made in France.
En 2022 elle recentre son modèle sur une structure plus légère, fermant sa boutique, peaufinant son site, dirigeant son entreprise depuis la campagne et s’entourant d’une équipe de cadres seniors travaillant à distance. Une volonté de s’aligner avec ses valeurs, de concentrer les efforts commerciaux sur ses produits iconiques et de créer des collaborations, imaginant des baskets avec Veja et des vêtements avec Baserange, qui étendent le champ des possibles.
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Rédaction Hélène Borderie
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