ADC, la force du collectif

Virginie Trento est la nouvelle Directrice Générale d’ADC, l’incubateur des entreprises de la filière cuir.

Virginie Trento a succédé à Sophie Viot-Coster au poste de Directrice Générale d’ADC (Au-Delà du Cuir), l’incubateur des entreprises de la filière cuir. Forte d’un parcours hétéroclite dans la mode – aussi bien auprès de marques (Maloles, Accessoire Diffusion, Cosmo Paris) qu’en tant qu’organisateur de salons (Who’s Next, Première Classe, Impact) -, elle nous dévoile sa feuille de route.

Comment se caractérise le dispositif ADC ?

Porté et financé par la Filière Française du Cuir via la taxe fiscale affectée collectée par CTC, ADC est née en 2012 à l’initiative de la Fédération Française de la Chaussure et du Conseil National du Cuir. L’association accompagne les jeunes pousses de maroquinerie, chaussures et accessoires qui font preuve de créativité et privilégient une fabrication française ou européenne. Cette structure inédite est au service de marques hexagonales, émergentes ou confirmées. Transversal, le programme ADC insuffle une dynamique au sein de l’écosystème entrepreneurial mode. Innovant et précurseur dès sa création, il mérite d’être mieux connu et reconnu, tant auprès de la filière cuir que du monde de la mode. C’est l’une de mes missions : renforcer la communication sur nos actions afin de valoriser et accroître la visibilité de cet outil à la croisée des chemins entre les écosystèmes de la mode, de l’industrie et des savoir-faire. ADC, et la filière, peuvent être fiers des marques incubées qui font rayonner la création française à travers le monde.

Quelle sont ses particularités ?

Si aujourd’hui les entrepreneurs, dont la mission est à la fois complexe et riche d’opportunités, veulent se différencier, ils doivent être créatifs et curieux. Mais quel que soit le degré de maturité de leur structure et leur volume d’affaire, ils sont en demande de soutien. Il est très difficile aujourd’hui de construire une marque indépendante d’accessoires : l’incubateur a pour mission de les aider à se développer. La diversité des business modèles nous conduit à proposer, outre un accompagnement collectif, un programme sur-mesure, ultra personnalisé, véritable atout pour les jeunes talents qui l’intègrent gratuitement après sélection. Le dispositif soutient aussi bien des marques dites en émergence qu’en croissance (plus ou moins 250 000 euros annuel de chiffre d’affaires). L’approche varie selon leur niveau de développement et leurs besoins. Lorsqu’une entreprise est en phase de lancement, le suivi est plus axé sur des conseils d’experts et de coachs spécialisés, qu’il s’agisse de collectionning, business plan, image de marque, digital… L’objectif : que les lauréats montent en compétence en tant que chef d’entreprise et préparent leur marque à sa vie après ADC. En phase de croissance, les organisations ont plutôt besoin d’un accompagnement financier pour investir. Une aide spécifique est d’ailleurs dédiée à la fabrication et au sourcing dans l’Hexagone afin de valoriser les marques engagées dans le made in France.

Justement, quel bilan dressez-vous de cette décennie ?

Le travail réalisé depuis dix ans au sein de l’incubateur est à saluer. Le profil des entreprises est extrêmement varié allant de marques indépendantes à des structures multi-accessoires ou mono-produits BtoB ou BtoC en passant par des ateliers français de production. Je souhaite encourager la co-construction entre les lauréats, voire même au-delà du programme, d’où ma volonté de (re)-créer un réseau d’alumni (anciens lauréats) afin que chacun bénéficie du partage d’expérience de ses pairs et de la force du collectif. Le showroom ADC, situé rue de Cléry dans le IIe arrondissement à Paris, est à leur disposition : ils peuvent y organiser des rendez-vous, des présentations presse, des événements…et ce, tout au long de l’année. Cet espace se veut également un lieu de vie et de business où se côtoient les écosystèmes professionnels : marques, revendeurs, organisateurs de salons français et internationaux, journalistes…

ADC mène par ailleurs des partenariats avec d’autres incubateurs de mode (Génération Entrepreneurs, Grands Prix de la Création de la Ville de Paris…). Qu’en est-il ?

Dans une société mondialisée dans laquelle il est difficile pour les jeunes marques d’émerger, bénéficier d’une structure collaborative est un véritable atout. Notre coopération avec d’autres programmes s’inscrit dans notre ADN : accompagner les porteurs de projets qui deviendront les entrepreneurs de demain. De plus il est bénéfique pour chaque partie prenante de se rapprocher, de partager l’organisation, la commercialisation, la communication et l’animation de rendez-vous selon les besoins et les domaines de prédilection de chacun.

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Rédaction Laëtitia Blin

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