Raffinées, originales et fonctionnelles, de jeunes marques de maroquinerie se font remarquer #1
Au cœur d’un marché de la maroquinerie française vivace, malgré les turbulences qui touchent le secteur du luxe, de jeunes marques indépendantes ...
Au cœur d’un marché de la maroquinerie française vivace, malgré les turbulences qui touchent le secteur du luxe, de jeunes marques indépendantes marquent les esprits en affirmant leur singularité. Audacieuses dans le choix des formes, ingénieuses dans leur conception et attachées aux savoir-faire artisanaux et à la durabilité, elles subliment les plus belles peaux pour proposer des pièces à la fois élégantes et fonctionnelles, offrant un luxe accessible. Focus sur cinq marques émergentes qui font souffler un vent de renouveau.
Camille Lesage repense des objets du vestiaire quotidien pour leur donner l’élégance qui leur manquait. Avec Maquistador, elle crée depuis 2020 des chaussons, véritables souliers d’intérieur avec leur semelle à mémoire de forme et leur palette subtile. Ils sont fabriqués à Romans-sur-Isère pour l’adulte et près de Limoges pour l’enfant, dans des cuirs bovins pleine fleur et en série limitée dans les tissus de la Maison Pierre Frey.
Elle vient désormais de créer le sac Olympe, pensé pour permettre aux femmes de rassembler l’essentiel avec élégance, en alliant style, savoir-faire et fonctionnalité. Ce sac tout terrain comporte de nombreuses poches intérieures pour l’organisation, dont un compartiment pour l’ordinateur, le tout fermé par un zip. Les différents portés et son volume généreux et compact à la fois lui donnent une grande polyvalence et permettent de l’emporter partout, en scooter ou dans le métro, en vélo ou sur la poussette.
Longtemps spécialisée dans le design retail expérientiel, la fondatrice s’attache aux détails et joue avec les nuances et les textures. Le sac Olympe est édité dans quatre teintes, bordeaux, marine et vert, marron et bleu, jouant sur l’alliance d’un corps en veau velours souple à la nuance sourde avec un fond renforcé et des anses en cuir bovin au fini aniline légèrement brillant.
Une fabrication exigeante qui réclame 18 heures par sac d’un travail minutieux ; des savoir-faire d’exception que Camille Lesage a rencontrés dans un atelier labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV). Les cuirs sont issus de tanneries italiennes et les tissus et accessoires sont tous français. Actuellement vendus sur le site de la marque et lors de ventes événementielles, les sacs sont proposés à 1 200 euros, un prix qui prend en compte l’ambition de Camille Lesage de structurer son offre pour la distribuer grâce à un réseau de revendeurs.
Adolescente, Marie Manfioletti rêve de fabriquer des chaussures mais son trop jeune âge l’empêchant d’accéder aux formations souhaitées, elle se tourne vers la maroquinerie. Après son Baccalauréat Professionnel, elle intègre un atelier artisanal genevois, spécialiste la de fabrication de bracelets de luxe, où elle perfectionne son savoir-faire pendant dix ans et commence à travailler à des projets de maroquinerie sur son temps personnel.
Ces dix années lui ont permis de développer des techniques de minutie et une attention toute particulière aux détails et aux choix des matières. Un soin que l’on retrouve dans ses sacs et accessoires de petite maroquinerie qu’elle conçoit et fabrique intégralement à la main dans son atelier proche d’Aix-en-Provence.
Parmi ses modèles phares, le Brigitte est inspiré des paniers de marché de sa Provence natale et le sac Cabas, décliné en deux tailles, frappe par l’épure de ses formes, ses lignes structurées par l’usage de renforts et le détail d’anses sous patte et de grandes boucles, réminiscentes de celles des bracelets montres. Le Cabas contient une pochette avec un lien pour organiser son contenu. Les peaux de vachette grainées, à tannage minéral dans des coloris classiques, les cuirs parfois imprimés panthère ou à effet tressé proviennent de fournisseurs italiens ou portugais.
En dehors de ces collections comportant de multiples modèles revisitant les classiques et offrant quelques accessoires de petite maroquinerie, la créatrice répond régulièrement à des demandes de création sur mesure, mettant son expertise artisanale au service de créations uniques. Une relation avec les clients primordiale pour la jeune maroquinière qui diffuse pour le moment ses créations en vente directe, souhaite développer les ventes éphémères et les collaborations avec des revendeurs en province pour distribuer ses sacs dont les prix sont compris entre 230 et 445 euros.
Inscrivez-vous à la Newsleather pour recevoir, toutes les deux semaines, un condensé de l’actualité de la filière cuir.
Rédaction Hélène Borderie
Au cœur d’un marché de la maroquinerie française vivace, malgré les turbulences qui touchent le secteur du luxe, de jeunes marques indépendantes ...
Passionné par la mode depuis l’enfance, Jérôme Dreyfuss a fait ses premiers pas dans le prêt-à-porter féminin avec une réussite fulgurante qui lui a ...
« Rendre le haut de gamme abordable et responsable. » Tel est le leitmotiv de Nodie’s, marque de maroquinerie française créée en 2019 par Tine Collard. ...