Un observatoire économique pour décrypter la filière cuir

L’Observatoire Économique est un service du Conseil National du Cuir (CNC), l’organisation interprofessionnelle française des producteurs, utilisateurs et distributeurs du cuir qui regroupe une vingtaine de fédérations et syndicats. Inauguré en 1947 au moment de la création du CNC, il est l’unique organe à produire les statistiques liées aux activités du secteur cuir en France.

L’unique observatoire de la filière cuir

À l’origine, l’Observatoire Économique du CNC émanait d’un agrément du Ministère de l’Industrie ; aujourd’hui rattaché à l’INSEE, il n’est plus tributaire du Ministère. Il a tout de même choisi de poursuivre le traitement des données afin de promouvoir le secteur et veiller à son évolution. Ainsi, dans les locaux parisiens du CNC, deux personnes mènent des enquêtes mensuelles ou annuelles (nombre de produits fabriqués, effectifs en entreprise, chiffres d’affaires, etc.) auprès de l’ensemble des entreprises de la filière. Du cuir brut – abattage, cheptel, production, récupération des peaux – à la tannerie/mégisserie en passant par la chaussure et la maroquinerie, toutes les étapes sont analysées. Seules les sociétés de production sont approchées – il n’existe qu’une seule étude menée dans le commerce auprès des enseignes de chaussures (Eram, Chaussea, Salamander…). Les statistiques sont diffusées sur le site internet du CNC et sont gracieusement mises à disposition des entreprises, organismes, pouvoirs publics, fédérations… qui les exploitent. L’Observatoire Économique assure un taux de réponse représentatif du secteur grâce à la réactivité des entreprises contactées notamment de la part des grandes sociétés de maroquinerie qui capitalisent une partie importante du marché. Par ailleurs, parce qu’il est un service d’ordre public, l’Observatoire Économique produit gratuitement des données spécifiques pour les sociétés qui le demandent.

Des statistiques en France et à l’étranger

L’Observatoire Économique suit essentiellement le développement de la filière cuir dans l’Hexagone. Néanmoins il collecte également d’autres types de données issues des douanes. Celles-ci divulguent les chiffres bruts du commerce extérieur de la France (importations et exportations de ses fournisseurs, par produits et par pays). Après leur examen, le service les publie sur le site du CNC sous la forme d’une note de conjoncture mensuelle ou annuelle. En outre, l’Observatoire édite une synthèse des échanges mondiaux à travers les principaux pays importateurs et exportateurs, l’évolution de leur part de marché mondial et la répartition des flux par continents. Au-delà du cuir brut, des tanneries/mégisseries et des secteurs chaussure et maroquinerie, cet ouvrage prend également en compte le segment vêtements de peaux. À noter que ce document décrypte une tendance à long terme et non immédiate. Les données sont effectivement relayées un an après leur restitution, le temps de collecter les chiffres de l’ensemble des pays concernés.

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Rédaction Emma Roesslinger