Focus sur trois nouveaux talents en maroquinerie repérés à Première Classe
Le salon Première Classe aux Tuileries a fêté ses 35 ans en mars dernier et accueilli 25% de nouvelles marques. Parmi elles, Éternel Parisien, Absurde et ...
La marque Maison Poussin fait une percée sur le segment de la maroquinerie créateur « made in France ». Flora Agbomson est ingénieure en génie civil mais c’est vers la maroquinerie qu’elle a décidé de se tourner. Les premiers sacs qu’elle a dessinés sont fabriqués artisanalement par l’atelier Audouin situé dans le Maine-et-Loire. Leur pureté graphique donne du caractère à des accessoires aussi portables qu’abordables.
Gilets jaunes, grève, Covid-19… La Lilloise vingtenaire Flora Agbomson n’a pas choisi un contexte propice pour mettre sur le marché sa marque naissante à l’automne dernier. Mais « si on ne se lance pas, on ne réalise jamais ses rêves », affirme la jeune diplômée, passionnée par la mode et le design. Autodidacte, elle n’a suivi aucun apprentissage spécifique, seulement un stage enthousiasmant dans un atelier de chapeaux. « La maroquinerie me plaît pour sa dimension technique, précise t-elle. Ma formation d’ingénieur m’a permis d’appréhender assez facilement les contraintes techniques liées à la conception, aux matières premières, à la question de la production ». Les débuts sont rapides. Maison Poussin est sélectionnée par Face To Face parmi les créateurs indépendants de mode durable, rencontre les acheteurs professionnels à Paris sur le salon Première Classe et séduit un premier point de vente, Le DiX, concept-store d’un nouveau genre à deux pas des Champs Elysées.
Le démarrage de Maison Poussin est marqué par trois volumes plus ou moins féminins façonnés en cuir de vachette italien. Sarakawa est un sac quotidien, qui tire sa forme trapèze de l’architecture moderne, incarnée par Oscar Niemeyer ou Gio Ponti. Le plus grand des trois, baptisé Majesté, est conçu pour transporter un ordinateur. Très droit, « il donne confiance à la femme active mais peut aussi être adopté par les hommes », ajoute la créatrice. Ses sangles sont amovibles et pourront être personnalisées. Pour l’un comme pour l’autre, les coloris sont des neutres élégants qui vont avec tout : argile, ardoise, ébène, noir. Nano, à la base ondulée comme une vague, décline au contraire son micro format à travers trois monochromes pastel ou vif, blush, arctic et terracotta. « Un accessoire coloré rehausse en toute saison la moindre tenue, qu’elle soit unie ou sombre », poursuit Flora Agbomson, aux racines togolaises par son père. « Les femmes d’Afrique de l’Ouest portent beaucoup de couleurs et de motifs ethniques. Ma double culture est une source d’inspiration ». La jeune femme a d’ailleurs donné à sa marque le nom de sa couleur favorite. « C’est la couleur du soleil. Le jaune poussin convient au style de mes sacs : léger, coloré, joyeux ». Si elle a ajouté le mot Maison, ce n’est pas un hasard car, dit-elle, « je voudrais construire un art de vivre ». En mars 2020, l’incubateur de talents Maisons de Mode à Lille l’a sélectionnée parmi les jeunes pousses prometteuses. Flora Agbomson est bien décidée à mettre toutes les chances de son côté pour développer ses collections et pérenniser Maison Poussin.
Inscrivez-vous à la Newsleather pour recevoir nos articles à votre rythme et selon vos préférences de thématiques.
Rédaction Nadine Guérin
Le salon Première Classe aux Tuileries a fêté ses 35 ans en mars dernier et accueilli 25% de nouvelles marques. Parmi elles, Éternel Parisien, Absurde et ...
Acteur référent de la chaussure masculine depuis 1888 dans les pays germanophones et scandinaves, LLOYD Shoes GmbH s’est également fait une place de choix ...
Depuis le lancement de sa marque Nilau en 2021, Marie Veyron trace sa route sur le marché de la haute maroquinerie française, dans une démarche de sourcing, ...