Ictyos Cuir Marin de France valorise le cuir d’esturgeon

Provenant de la pisciculture Sturia, productrice de caviar, les peaux d’esturgeon valorisées en cuir possèdent un grain au motif cartilagineux qui prend la forme de petites étoiles et papillons.

« Certains disent qu’il est au cuir ce que le caviar est à la gastronomie », souligne malicieusement Benjamin Malatrait pour définir le cuir d’esturgeon mis au point par Ictyos Cuir Marin de France, la tannerie qu’il a ouverte en août 2018 avec Gauthier Lefébure et Emmanuel Fourault. Les peaux proviennent de la pisciculture Sturia, productrice de caviar en Nouvelle-Aquitaine. Alternative aux cuirs exotiques conventionnels, le cuir d’esturgeon possède un grain au motif cartilagineux prenant la forme de petites étoiles et papillons. Dévoilée en avant-première lors du salon Première Vision Leather à Paris en février, la collection 2020 se décline en cinq coloris – noir ombre, bleu tempérant, rouge rutilant, marron authentique et vert luxuriant -, finition brillante et lisse, disponibles sur la boutique en ligne d’Ictyos. Soumis à la réglementation CITES (convention sur le Commerce International des Espèces Sauvages), le cuir d’esturgeon y est proposé en deux qualités, de 40 à 80 euros HT selon la taille et le choix. Le second choix peut en effet présenter de petits défauts (grain, teinte, dimensions ou relief). Ce dernier est donc plutôt recommandé pour la réalisation de tests ou de prototypes. « Nous observons un fort intérêt pour cette matière pour la fabrication de chaussures et de bracelets de montres. Le surnommé caviar des cuirs se prête également très bien à la maroquinerie grâce à sa souplesse », recommandent-t-ils.

Une nouveauté chaque année

Première tannerie ouverte dans l’hexagone depuis 40 ans, Ictyos Cuir Marin de France, installée à Saint-Fons près de Lyon, réalise des cuirs marins de haute qualité dans une démarche éthique, à partir des peaux de poissons, coproduits de l’industrie agroalimentaire. Après trois années de recherches, mise en place d’une filière et financement participatif, les trois ingénieurs chimistes ont développé leur propre process de valorisation des peaux en cuir à l’aide d’un tannage végétal sans chrome, « metal free », mélange de tanins végétaux avec faible fraction de tannins blancs (synthétiques). Peaux de saumons, de carpes et désormais d’esturgeons, la jeune entreprise entend proposer chaque année une nouvelle variété. Résistant et souple, le cuir de poisson possède un grain unique et une coloration homogène. « Pour nous, le cuir marin n’est pas un effet de mode, c’est un produit à part entière qui vient compléter la filière cuir existante. »

Inscrivez-vous à la Newsleather pour recevoir nos articles à votre rythme et selon vos préférences de thématiques.

Rédaction Laëtitia Blin

j'AIME
TWEETER
PIN IT
LINKEDIN

Consultez
les derniers articles
de la rubrique

Quitter la version mobile
Fermer