Bottes en vue

Bottes néo bourgeoise
La néo-bourgeoise a trouvé sa botte ! Savanna en chèvre velours Cosmoparis, 290€ prix boutique conseillé.

Aucun risque d’être en froid avec l’hiver ! La botte est la valeur montante de la saison et l’accessoire phare d’une allure urbaine contemporaine. Quelle que soit sa version, elle imprime la silhouette volontaire d’une féminité en (re)conquête.

À force de ponctuer chaque hiver, la botte est devenue un basique dont la mode ne peut manifestement pas se passer. Un véritable « classique » protecteur et pluriel… Son aura est telle qu’elle passera d’ailleurs allègrement le cap de la prochaine décennie ! Les podiums des fashion week, présentant les nouveautés de l’été 2020, ne l’ont pas laissée de côté, bien au contraire. Isabel Marant, dont l’influence ne se dément pas, télescope avec elle les saisons. Après le succès de sa Lakfee Boot – déclinée en cuissarde cet hiver -, la Française imagine une nouvelle version plissée, allégée, blanche ou imprimée. Passage en revue des modèles les plus courus…

Un pied dans les Seventies

Hedi Slimane, dans son second défilé pour Celine, a créé la surprise en remettant au goût du jour une figure des Trente Glorieuses. La néo-bourgeoise, aux antipodes de l’allure sportswear des millennials en sneakers, s’est imposée de manière triomphale. « Son allure classique rappelle l’élégance parisienne, explique Elizabeth Prat, Directrice Mode et Style chez Peclers Paris. En plus de rassurer, elle redonne ses lettres de noblesse à l’esprit français ». Son dressing maîtrisé est une relecture du vintage. La botte haute, droite, arrive en tête des atemporels revisités dans les collections. Elle est surtout bien campée sur son talon bloc, d’esprit bottier, qui lui assure confort et stabilité. Son élégance minimale en fait une valeur sûre, à tous les prix. La botte néo-classique puise volontiers dans une palette chaleureuse de cuirs lisses, grainés, souples, veloutés : bordeaux (de Minelli à APC), cognac (Cosmoparis), chocolat (Jonak), cannelle, auburn… Les plus audacieuses enfilent la botte tubulaire, verticale à la façon d’une jambière de pantalon…

Maxi ou midi

S’il en est une qui ne manque pas de caractère, c’est bien la cuissarde qui a trouvé sa place dans la garde-robe féminine. Elle s’assume pour une silhouette toute en jambes. Le cuir, qui monte au-dessus du genou, se met au service de la féminité : veau stretch sur semelle plate (Clergerie Paris), veau imprimé croco à porter en total look (Max Mara), mouton shearling tout confort (Celine), les styles sont aussi variés que les propositions. Mais d’autres formes, plus quotidiennes car moins hautes, sont aussi légion. C’est le cas de la santiag, dont l’esprit western continue de souffler. Reconnaissable à son bout pointu, son talon cubain biseauté, elle s’allonge cette fois sur la jambe, munie de patte d‘enfilage et ornée de pièces décoratives et de boucles en métal. La tige, en prenant de la hauteur, se prête aux broderies, découpes et autres surpiqûres, ton sur ton ou en contraste. À l’image de la jeune marque Violet Tomas qui mise sur la couleur ou le mouton retourné façon astrakan sur sa botte Vic. Le confort tout terrain irrigue la mode toute entière. La botte de combat – repérée chez Gucci ou Prada avec ses pochettes « survivalistes » – élargit les influences militaires. Une féminité rebelle s’empare des nouveaux modèles couvrants, sanglés et protégés, comme chez Dior ou Heschung, par une solide semelle antidérapante.

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Rédaction Nadine Guérin

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