La signature fin mars du deuxième contrat de filière du Comité Stratégique de Filière (CSF) Mode et Luxe 2023-2027 s’inscrit dans la prolongation du précédent, avec quatre axes : formation, accompagnement des entreprises par Bpifrance, développement durable et acculturation numérique. Il comprend de nombreuses actions concrètes pour le secteur cuir. Décryptage.
Horizon 2023-2027
On ne change pas une formule qui gagne. Le 29 mars dernier, le nouveau contrat de filière du Comité Stratégique de Filière (CSF) Mode et Luxe 2023-2027 était officiellement signé lors du salon Made in France Première Vision par Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, Guillaume de Seynes (Hermès), Président du CSF Mode et Luxe et les représentants syndicaux du secteur, Adrien Guellec (CFDT) et Christophe Rohart (FO). « Ce nouveau contrat porte l’ambition commune, la solidarité et la détermination d’un collectif qui a su montrer sa forte résilience lors de la crise sanitaire, insuffler une dynamique de relocalisation ou accompagner certains développements exceptionnels, comme en maroquinerie ou en bijouterie par exemple », souligne le CSF Mode et Luxe dans un communiqué.
Ce cas efficace de collaboration privé-public est un exemple vertueux en ces temps mouvementés de réforme de la retraite. La ministre de la Culture a d’ailleurs souligné que cette démarche collective était enviée par d’autres secteurs (le livre, la musique) sous sa tutelle.
Flash-back : en 2019 était signé à l’Institut Français de la Mode le premier contrat de la filière Mode et Luxe (2019-2022) par le CSF Mode et Luxe. Lequel fait travailler ensemble « fédérations, marques, fabricants, organisations paritaires et services de l’État ». Deux ministres, Bruno Le Maire (Économie) et Franck Riester (Culture), avaient déjà marqué de leur sceau cet engagement ouvrant à des actions collectives, cofinancées par le public et le privé (CTC, Défi, Francéclat, UIT, OPCO 2i, ADEME, Bpifrance). Un avenant d’avril 2021 détaillait treize mesures, reposant sur quatre piliers : formation, accompagnement des entreprises, aides à la relocalisation et traçabilité et mode durable.
Le nouveau contrat 2023-2027 s’inscrit clairement dans la prolongation du précédent, avec quatre axes sur les mêmes thèmes : formation, accompagnement des entreprises par Bpifrance, développement durable et acculturation numérique. Douze mesures concrètes sont listées, avec des détails sur leurs calendrier, l’équipe projet et les financements ou moyens humains mobilisés. Guillaume de Seynes a ainsi insisté sur le caractère « pragmatique » de ce contrat.