Valoriser les savoir-faire d’excellence
« Chaque année, nous devons batailler pour conserver le Crédit d’Impôt Métier d’Art (CIMA), outil fondamental pour nos PME afin de promouvoir la création artisanale et l’innovation en allégeant les coûts. Or, trop peu d’entreprises potentiellement bénéficiaires y ont recours en raison de la méconnaissance du dispositif et d’une certaine complexité », regrette Arnaud Haefelin. Outre sa promotion, il conviendrait de clarifier et élargir les critères d’éligibilité afin qu’un maximum d’entreprises puissent en bénéficier. « En effet, le CIMA ne prend en compte que les coûts afférents aux salariés directement affectés à la création d’ouvrages. Il serait légitime d’inclure dans cette assiette la rémunération du dirigeant puisque la grande majorité des entreprises des métiers d’art sont unipersonnelles. » Par ailleurs la FFM plaide pour le maintien du Crédit Impôt Collection (CIC) dont les investissements en recherche et conception de collections contribuent à la compétitivité des entreprises face à la concurrence internationale.
Renforcer la lutte contre la contrefaçon
« La contrefaçon représente un coût économique majeur pour les entreprises françaises, leur savoir-faire et l’emploi. Aujourd’hui 70% des achats de produits de maroquinerie proviennent de la contrefaçon. Cette proportion colossale entraîne une triple peine : perte financière pour les entreprises, risque sur la sécurité et la santé des consommateurs et menace sur l’innovation du secteur. » Face à la progression de la vente en ligne dans le commerce de détail (la part du e-commerce est passée de 9,8% à 13,4% en France l’an dernier), l’arsenal juridique français se révèle insuffisant pour lutter contre la contrefaçon estime l’organisation professionnelle qui réclame le renforcement des compétences des tribunaux en matière de propriété intellectuelle grâce à la spécialisation des magistrats à l’image de l’Intellectual Property Enterprise Court de la High Court de Londres. L’instance plaide également pour la création d’un guichet unique dans le but de simplifier les signalements. Si aujourd’hui les achats de contrefaçon se font majoritairement sur le web, la FFM estime qu’il est nécessaire d’impliquer plus étroitement, au niveau européen, les plateformes en ligne et les opérateurs de paiement dans la lutte contre la cyber-contrefaçon pour un meilleur contrôle respectivement des articles vendus et des transactions.