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Trois marques de chaussures – Meeko, Philippe Zorzetto, Virón – et trois de maroquinerie – 10.03.53, Fane, Bonastre. Telle est la composition de la nouvelle promotion de lauréats 2024 d’ADC (Au-Delà du Cuir), l’incubateur d’entreprises de la filière cuir.
Un programme d’accompagnement challengeant et performant
Ces six marques, aux profils et stades de maturité différents, vont bénéficier d’un programme personnalisé à 360° en fonction de leurs besoins, qui vise à les accompagner vers toujours plus d’innovation et de créativité. Qu’il s’agisse d’accélération ou de consolidation, chaque entrepreneur va pouvoir étoffer son réseau, découvrir davantage la filière, sa technicité et ses acteurs.
Après une décennie d’existence, l’incubateur, fondé en 20212 sous l’impulsion de la Fédération Française de la Chaussure (FFC) et du Conseil National du Cuir (CNC), dresse un bilan positif : 99 entreprises accompagnées, plus de 400 emplois directs en France et en Europe… Le dispositif, financé par la Taxe Fiscale Affectée collectée par CTC, a « vocation à valoriser les jeunes marques dynamiques de maroquinerie, chaussures et accessoires en leur offrant un accompagnement expert et connecté », explique Virginie Trento, sa Directrice Générale. Tour d’horizon des nouveaux venus dans l’écosystème d’ADC.
10.03.53, maroquinerie créative
Lancée en 2020 par le designer italien Luca Colosimo, 10.03.53 est à la fois une marque de maroquinerie épurée et un laboratoire créatif de recherche et développement. Le travail du cuir, les formes et les volumes sont au cœur de sa réflexion. La marque, dont l’appellation est un clin d’œil à la date de naissance du père du créateur, mêle astucieusement artisanat, technique, cuir et matériaux innovants comme le papier ou le béton armé. « À travers l’innovation, j’explore des formes organiques en éliminant ce qui est purement décoratif et les métaux superflus. Intégrer ADC va me permettre de développer ma marque et d’étoffer mon réseau », souligne Luca Colosimo dont les collections sont aujourd’hui commercialisées dans sa boutique à Paris, « un lieu à la fois point de vente et atelier », et chez des multimarques en France et à l’international.
Meeko, des baskets polyvalentes et responsables
« Nous avons créé Meeko pour simplifier les aventures quotidiennes de nos clients à travers des baskets polyvalentes et responsables. Et ce, en préservant au maximum le vivant et les espaces naturels qui nous inspirent », expliquent Maxime Savart et Guillaume Mesly d’Arloz, à l’origine de la marque. La promesse : une seule paire de sneakers pour toutes les situations. « L’ADN de la marque consiste à marier des silhouettes urbaines dans l’ère du temps à des éléments techniques outdoor, pour des baskets que l’on peut porter partout, au bureau comme en forêt. Les sneakers sont une invitation à penser à cette nature oubliée, à travers les illustrations colorées sur les étiquettes, les semelles internes et le packaging. »
Fane, maroquinerie épurée
Lancée en ligne à l’automne 2020, Fane est une marque de sacs à main à l’élégance discrète. Créée par Laurie-Anne Braun et Margot Baudequin, elle répond à « une quête du modèle idéal : des lignes pures et sensuelles, des détails discrets et pertinents et un design qui va à l’essentiel ». Le duo mise sur une simplicité intemporelle plutôt que sur la nouveauté et les tendances éphémères. Les modèles en cuir spazzolato d’Italie, en veau de la tannerie Degermann, en toile de coton enduite…, fabriqués en France et en Italie, s’affranchissent de toutes saisons et tendances. Les collections sont disponibles sur le e-shop de la marque, dans une fourchette de prix boutique conseillé de 460 à 760 euros.
Bonastre, une créativité ingénieuse et architecturale
Maroquinerie design créée en 2011 par Fernando Bonastre, inspiré par l’architecture brutaliste et le design industriel, Bonastre propose des sacs structurés et fonctionnels dénués de genre et de saisonnalité. « Les créations mettent en valeur la personnalité de celui ou celle qui les porte grâce à leur charme subtil et à leur style nonchalant », explique son fondateur. L’offre d’accessoires élégants en cuir à tannage végétal est fabriquée à la main par des artisans à Ubrique en Andalousie. Les créations signées Bonastre sont commercialisées au sein du flagship de la marque rue du Perche dans la capitale, sur son e-shop et via un réseau de revendeurs – Le Printemps à Paris, Lane Crawford en Chine et à Hong Kong, Mr. Porter en ligne… « L’accompagnement d’ADC vise à renforcer la notoriété de la marque et à développer notre réseau », souligne son fondateur.
Philippe Zorzetto, fervent défenseur de l’artisanat et du made in France
Le créateur éponyme réinterprète les codes masculin-féminin dans un style néo-dandy selon un savoir-faire traditionnel. Issu d’une famille d’artisans – père ébéniste, grand-père fabricant de chaussures -, Philippe Zorzetto est sensibilisé depuis l’enfance aux matières nobles. Autodidacte, il apprend le métier au contact d’artisans passionnés, en Espagne dans un atelier de chaussures masculines, puis en Italie pour les souliers femmes. Inspiré par des figures marquantes des années 1960-70’s, le natif de Carcassonne étoffe ses collections pour hommes et femmes aux designs intemporels et à l’esprit rock-couture parisien, fabriquées main par des ateliers artisanaux. Dernière nouveauté : une gamme de baskets recyclées et made in France. Ses collections, positionnées luxe accessible, sont distribuées dans sa boutique parisienne au cœur du quartier du Marais, et via son e-shop.
VIRÓN prône la slow fashion
VIRÓN est une marque de chaussures créée en 2020 par Julian Tatsuto Romer. « Les modèles sont fabriqués à partir de matériaux recyclés, upcyclés ou biosourcés de l’Union européenne. La marque est entièrement végétalienne, certifiée par l’association PETA (People for the Ethical Treatment of Animals). » Basé à Paris, son fondateur y designe ses modèles conçus à partir de substituts au cuir animal comme l’Appleskin™, fabriquée à partir de déchets alimentaires de pommes, ou des bouteilles PET recyclées (13 bouteilles recyclées par paire). Deux usines familiales au Portugal assurent la production, engagées dans des pratiques durables (réduction de la consommation d’eau, utilisation d’énergies renouvelables…). En phase de croissance, la marque, diffusée à travers le monde, entend dépasser les 2 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année. Soucieuse de l’impact de son activité, elle mène différentes initiatives de circularité comme le projet LOOP qui recycle les chaussures en semelles. Certifiée B-Corp, label de reconnaissance de sa démarche RSE, VIRÓN est engagée auprès d’organisations environnementales, animales et sociales.
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Rédaction Laëtitia Blin
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