Retour de … Plagiste

Pour la première saison, le shooting a été réalisé dans le cœur historique de Saint-Tropez.

Après une courte existence dans les années 2000, la marque de derbies mixte Le Plagiste revient dans la course grâce à deux professionnels aussi expérimentés que motivés. Misant sur le soleil et les vacances, elle conjugue décontraction, confort et élégance.

Une technique spéciale souplesse et confort

Saturés d’essentiels et sans cesse plus tournés vers une société des loisirs, les consommateurs d’aujourd’hui marient de plus en plus leurs achats de mode à leurs congés et au tourisme. L’idée d’une marque de chaussures inspirée du bord de mer est donc plus que pertinente. L’originalité du Plagiste est d’y allier le cuir jusqu’à présent plutôt associé aux chaussures de ville. Avec ses peausseries souples, son absence de contrefort à l’arrière permettant de porter la chaussure en mule et son montage Sacchetto évitant toute couture interne apparente, le modèle Saint Trop offre souplesse, légèreté et une véritable sensation de seconde peau au porter. « Avec cette technique où la tige et la doublure sont cousues à la première de propreté comme un gant, et la doublure en cuir à tannage végétal, le confort est vraiment maximal. La circulation de l’air à l’intérieur de la chaussure est également meilleure, assurant une respirabilité optimale », explique l’un des deux repreneurs Simon Michel. Ainsi, ces chaussures peuvent être portées sans chaussettes, même par grosse chaleur, en toute élégance.

Histoire à rebondissements  

Tous deux passés par Repetto, où ils se lient d’amitié en 2007, Simon Michel et Rodolphe Stephan repèrent la marque Le Plagiste pour lancer un projet commun. Créée en 1999 pour les joueurs de pétanque, en s’inspirant du modèle Zizi de la célèbre maison de chaussons de danse, celle-ci est relancée en 2009 avec, entre autres agents commerciaux, Simon Michel. Fermée deux ans plus tard, elle reste dans l’esprit des deux amis et, début 2022, ils redéposent la marque, non sans avoir consulté préalablement le fondateur Pascal Roy et exposé leur projet, auquel il apporte sa caution. « La première étape, et non la moindre, fut de trouver une usine maîtrisant la technique du Sacchetto et acceptant de fabriquer, du moins dans un premier temps, en petites quantités, déclare le très expérimenté professionnel, passé par UGG, Geox, TBS, Magnanni et Petite Mendigote où il a lancé le rayon chaussures. Nous avons réalisé plusieurs essais et nous nous sommes finalement arrêtés sur un atelier dans le sud de l’Espagne. » Pour assurer confort et durabilité, le choix des cuirs est primordial. « Nous utilisons des cuirs de veau et de vachette sourcés auprès de trois tanneries à proximité de notre sous-traitant certifiées Leather Working Group (LWG). Pour notre première collection printemps-été 2025, nous nous sommes limités à des coloris classiques, comme le blanc, le nude, le camel, le bleu marine et le bleu électrique. Mais pour les saisons suivantes, avec des modèles saisonniers fantaisies, nous devrons élargir notre panel de fournisseurs. Les semelles sont, quant à elles, bien sûr en cuir à tannage végétal, espagnol également », poursuit notre interlocuteur.

La technique du Sacchetto permet une souplesse et un confort maximum.

Déclinaisons de villégiatures

Conçu à partir du modèle originel, retravaillé avec quelques détails et un bout carré « plus graphique et plus moderne », le Saint Trop est mixte mais avec deux lignes, une pour homme et une pour femme, aux formes plus étroites. Pour l’automne-hiver prochain, un deuxième modèle fera son apparition. Baptisé Deauville, il présentera la même tige mais sera doté d’une semelle plus épaisse en gomme noire ou naturelle. Et pour le printemps-été 2026, une slipper nommée Biarritz, avec une semelle en gomme, est déjà prévue. « Cela nous permettra de proposer un prix un peu plus accessible », précise Simon Michel. En effet, avec une moyenne de 299 euros pour le Saint Trop et 325 euros pour le Deauville, les prix publics sont plutôt élevés, la faute à un montage complexe. Pour l’instant, onze revendeurs français – concept-stores, boutiques de prêt-à-porter multimarques et chausseurs, dont l’incontournable détaillant bordelais Michard Ardillier – et un Allemand diffusent la collection estivale. L’hiver prochain, deux nouveaux points de vente en France et un à Bruxelles compléteront la liste des revendeurs. En attendant que les salons Pitti Uomo en juin à Florence, MICAM en septembre à Milan et peut-être Première Classe à Paris en octobre portent leurs fruits pour la saison printemps-été 2026. « Nous avons déposé un dossier pour le prix Emerging Designers du MICAM. Le remporter nous permettrait d’exposer gratuitement pendant deux éditions supplémentaires, évoque l’entrepreneur quadragénaire, qui avait déjà tenté l’expérience d’une création de marque de prêt-à-porter masculin au début des années 2010. Nous sommes aussi en discussion avec les Galeries Lafayette. » Une boutique en ligne a également ouvert en mai, proposant, dans l’immédiat, uniquement le Saint Trop en cuir blanc, modèle iconique de la marque et meilleure vente de la saison. Une relance pas à pas qui entame, souhaitons-le, un long chemin.

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Rédaction François Gaillard

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