La Filière Française du Cuir à nouveau présente au Salon International de l’Agriculture

Du 22 février au 2 mars, le monde agricole a rendez-vous Porte de Versailles pour l’édition annuelle du Salon International de l’Agriculture (SIA). Avec pour thématique « L’Agriculture, cette fierté française ! », cette édition célèbre l’ensemble des savoir-faire, des pratiques culturales, des métiers et des productions qui font la richesse des territoires, à travers neuf pavillons du parc des expositions parisien où plus de 600 000 visiteurs sont attendus.
L’Alliance France Cuir renouvelle, pour la deuxième année consécutive, sa participation, en collaboration avec la Fédération Française des Cuirs et Peaux (FFCP), la Fédération Française de la Tannerie Mégisserie (FFTM) et le Syndicat des Industries Françaises des Coproduits (SIFCO). Au programme : la découverte d’une matière noble et durables à travers différents espaces.

Immersion dans l’univers du cuir

Sur 60 m², le stand « Vachement Cuir », situé dans le hall 1 (stand F029) au plus près des animaux d’élevage, accueillera grand public, professionnels et institutionnels. « L’accent est mis sur la matière brute et les métiers de l’amont pour souligner l’interdépendance des acteurs de la chaîne de valeur. Cette approche vise à renforcer la conscience collective : les enjeux des uns sont les enjeux de tous. En nouant un dialogue avec les éleveurs, nous abordons les enjeux de l’amont : la décapitalisation du cheptel, le changement de génétique, les bonnes pratiques liées à la peau de l’animal… La sensibilisation auprès des pouvoirs publics favorise les échanges sur les problématiques que rencontre la filière, et notamment l’amont. Quant au grand public, les informations et animations pédagogiques aborderont notamment le rapport entre cuir et animal, la connaissance des co-produits animaux avec un focus particulier sur le cuir… », explique Christophe Dehard, Président d’Alliance France Cuir.

Expérience sensorielle et interactive

« Le cuir est bien plus qu’une matière première : il incarne un modèle exemplaire d’économie circulaire : chaque année, plus de 145 000 tonnes de peaux sont ainsi récupérées et sublimées par la Filière Française du Cuir, contribuant à réduire le gaspillage. » Durant neuf jours, diverses animations permettront aux visiteurs de découvrir, à travers différents espaces, une mise en lumière des métiers de l’amont et les liens avec l’élevage. Le Tunnel immersif plongera le visiteur en images dans les coulisses de la collecte des peaux et des étapes clés du processus de tannerie. Une Cuirothèque dévoilera une variété d’échantillons de cuirs et de grandes peaux de diverses espèces (bovins, ovins, caprins). Le Quiz éducatif et ludique « Cuir Genius » testera les connaissances sur la filière cuir, récompensées par différents lots. Par ailleurs des vidéos en motion design illustreront en animations la valorisation des coproduits et les étapes de traitement des peaux.
L’atelier à succès « Fabrique ta vachette en cuir » permettra à tous, enfants comme adultes, de repartir avec une vachette fabriquée à partir de cuirs issus de stocks des tanneurs et mégissiers français et des lacets made in France. Cette animation offre aux visiteurs l’occasion d’appréhender la matière, de s’essayer aux premiers gestes d’un artisan du cuir, d’engager le dialogue et de découvrir ainsi les qualités de cette matière noble. Le jeune public, lui, est invité à explorer les richesses de la filière cuir à travers un jeu Memory interactif et éducatif qui associera des éléments clés de la filière : les animaux à l’origine des peaux, les gestes techniques des artisans, les étapes de transformation. « Cette activité ludique favorise une prise de conscience sur l’interdépendance des métiers et la valorisation des ressources naturelles. »

Les Rencontres du Cuir : faire connaître le secteur et ses enjeux

Événement d’envergure nationale, le SIA est l’occasion pour la filière de sensibiliser de nouveau les politiques sur trois enjeux majeurs lors des Rencontres du Cuir : impact de la décapitalisation bovine sur la filière cuir, nomenclature « cuir », soutien financier pour la mise en place de la traçabilité afin de répondre aux exigences mondiales motivées par la réglementation sur la déforestation des produits importés… Les petites structures qui composent la majeure partie de l’amont, déjà fragilisées par le manque de bêtes et l’augmentation des coûts fixes, pourraient se trouver dans l’incapacité d’investir avec comme conséquence une moindre valorisation des peaux issues de ces établissements, entraînant des coûts liés à la destruction de ces peaux en l’absence de possibilité de valorisation cuir.

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Rédaction Laëtitia Blin