Jérôme Dreyfuss, créateur engagé au service d’une mode durable

Sac Bobi S en chèvre lamé rose gold, porté épaule ou croisé, bandoulière amovible chaîne tressée de cuir, 480€ prix boutique conseillé.

Passionné par la mode depuis l’enfance, Jérôme Dreyfuss a fait ses premiers pas dans le prêt-à-porter féminin avec une réussite fulgurante qui lui a valu le surnom « d’enfant terrible de la mode ». Mais rapidement il choisit de se consacrer à la maroquinerie avec pour leitmotiv de « faciliter la vie des femmes au quotidien ».

Des sacs signatures

Lancée en 2002, sa première collection d’accessoires en cuir, baptisée Roots de Luxe, répond aux besoins des femmes de manière pragmatique. « L’esthétisme de la marque est venu de sa praticité. À mes débuts, j’ai réalisé un sac conçu comme un vêtement : j’ai pris une peau et je l’ai travaillée comme une robe. C’est pour cela que le sac est si souple » Des modèles signatures légers et pratiques, aisément identifiables avec leurs trois rivets métalliques qui s’affichent aux bras d’innombrables adeptes de la marque. « Pour mes sacs comme dans mes projets d’architecture, mon but est de trouver des solutions », explique ce féru d’architecture et de design. Conçus tels des compagnons du quotidien, d’où le clin d’œil de prénoms d’hommes – Billy, Bobi, Léon, Roger… -, les sacs « accompagnent les femmes sans les contraindre ».

Sac baguette Lucky Hobo en croûte velours, bandoulière amovible, 730€ prix boutique conseillé.

Sourcing et traçabilité

Le Nancéen est particulièrement attaché à l’artisanat, à la préservation des savoir-faire au sein d’ateliers – en France, au Maroc, en Tunisie et en Inde (ouvert par un fabricant français) – avec lesquels il collabore étroitement. Il prête une attention toute particulière au sourcing, à l’origine et à la qualité des cuirs qu’il valorise – agneau Bubble, veau velours, chèvre…-. « Nous utilisons des peaux issues de l’industrie agroalimentaire. Nous privilégions la proximité des approvisionnements et le tannage végétal. Nous travaillons avec des tanneurs français et italiens à l’expertise reconnue. »
Fervent défenseur de modes de production et de consommation plus durables, sensible aux enjeux environnementaux – un défi pour la mode, deuxième industrie la plus polluante au monde -, le créateur a ainsi créé son propre label, Agricouture, garantie de traçabilité des peaux. La maison française propose par ailleurs une offre de modèles de seconde main, Jérôme Dreyfuss Vintage, afin de prolonger la durée d’utilisation de ses modèles.

Impact environnemental et engagements

Dans cette démarche responsable, la marque soutient l’association Cœur de Forêt qui œuvre pour la protection des forêts et de la population de Coroico en Bolivie à travers des programmes de reforestation et le développement de filières de commerce équitable, « proposant aux producteurs locaux une alternative économique à la déforestation ». Ainsi jusqu’à 3,50 euros sont reversés lors de fabrication et la vente de sacs.
Ce passionné d’architecture intègre l’éco-conception à ses boutiques par l’utilisation de matériaux durables (cuir, bois, chaux…). Il a également entièrement conçu de manière écoresponsable le siège social de son entreprise à Paris.
Jérôme Dreyfuss porte un regard lucide et détaché sur le monde de la mode dans lequel il évolue discrètement depuis plus de 20 ans. Diffusée dans plus de 300 points de vente à travers le monde, sa marque est à son image : un caractère audacieux, voire malicieux, qui a bousculé la sphère fashion.

Rédaction Laëtitia Blin

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