J.M. Weston met en scène l’art de la marche

Lors de la Fashion Week parisienne, J.M. Weston a présenté « Portrait en pied », une performance-exposition imaginée par Olivier Saillard, son Directeur Artistique, et Sonia Ichti. Durant trois jours, la mannequin a retracé ses souvenirs personnels au fil de tableaux d’essayages de l’emblématique bottine Cambre.

Plongé dans une bulle de déconnection, porté par la douceur et l’intimité de l’instant, le spectateur-visiteur se laissait porter par le récit tout en pudeur de la modèle chaussant et déchaussant les différentes interprétations de ce soulier : plat ou à talon, version classique ou recouvert de feuille d’or, d’une mousseline de soie, drapé de franges issues de chutes de cuirs, d’un mouchoir à motif ou de papier kraft…Tels des reflets de ses moments de vie déclamés sans artifice.
Le fil rouge ? Cultiver l’art de la marche dans un lieu d’échanges et d’inspiration. C’est donc au sein du concept hybride de la Galerie Boutique de J. M. Weston, dans le quartier du Marais, pensé comme une galerie d’art, que clients et passants ont pu découvrir, en petit comité, une facette de l’univers de la maison française. Depuis, la performance a laissé place à une exposition visible jusqu’en septembre.

Une bottine artistique

Devenue sujet d’une œuvre artistique vivante, la bottine Cambre est née en 1969 inspirée par l’univers de l’équitation. Sous l’apparente simplicité de ses courbes, sa construction nécessite un savoir-faire spécifique, le cambrage sur forme, réalisé dans les ateliers de la manufacture de Limoges. La tige est coupée dans une seule pièce de cuir, mise en forme et montée selon un équilibre de volume et un méticuleux travail de piqûre.

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Rédaction Laëtitia Blin
Photos © Léa Sotton et Bertrand Bozon