Défilés femmes printemps-été 2021 # 2 : Londres, fluidité des genres

Défilé Vivienne Westwood printemps-été 2021, Londres.

Comme le souligne le British Fashion Council (BFC), pour cette édition de crise il s’agissait pour la Fashion Week londonienne d’offrir en partage l’énergie créative de sa résilience et sa capacité à inventer de nouveaux modèles. Traditionnellement consacré à la mode féminine, l’agenda de cette Fashion Week de septembre a été intentionnellement “gender neutral”, c’est-à-dire sans distinction de sexe, mettant en avant à la fois des collections hommes, femmes ou mixtes. A été acté que, désormais, toutes les semaines de la mode de Londres suivront ce même modèle. Seuls sept défilés et évènements ont eu lieu en physique. Les lives d’une vingtaine de show ont été retransmis en ligne. 50 autres ont été 100% numériques. « La force de résistance de la London Fashion Week, c’est son insatiable volonté d’expérimentation », déclare le journaliste Dylan Jones, avant d’ajouter : « je ne dirai pas que ces défilés sont expérimentaux, je les qualifierai de modernes ». Londres, en regard de New York, Milan et Paris, se veut la pouponnière des jeunes talents et s’enorgueillit d’être le berceau de l’excentricité et de la radicalité.

Mouvement perpétuel

C’est la marque Burberry qui a donné le coup d’envoi de cette semaine. Entre nature et humanité, Riccardo Tisci a croisé son regard avec celui de l’artiste plasticienne allemande Anne Imhof. Un véritable défilé spectacle qui s’est tenu au cœur d’une forêt, au plus près de la nature. Trench imperméable pour faire face aux éléments, chapeau de pluie pour les jours de tempêtes, bottes de randonneuses… la femme Burberry – et les hommes qui ont défilé de concert – sont en symbiose avec la nature.

Comics post-apocalyptiques

Une cohorte de zombies urbains, très Walking Dead, a donné le ton au défilé Art School. Cache-poussières et robes de cuir caoutchouté, triplement ceinturés de chaînes post punk, Dr. Martens à triple plateaux, le défilé a martelé le pas d’une mode Queer qui croit à la fluidité des genres. Les noirs et les kakis sont essuyés, goudronnés, craquelés. Le ton est donné d’un survivalisme-fiction qui nous plonge dans la réalité de l’actualité.

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Rédaction Anne Liberati
Photos © Alain Gil-Gonzalez

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