La Rue du Made in France, vitrine du savoir-faire français à Paris
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À la tête de trois boutiques généralistes en Normandie sous l’enseigne Le Chauss’Pied, Mélanie et Pierre-François Delacroix perpétuent une histoire familiale longue de plus de 60 ans. Implantés dans des villes de typologies différentes, les chausseurs ont à cœur d’accompagner leur clientèle au-delà de l’acte d’achat. Conseils, information et transparence font partie de leur quotidien. Portrait.
Flashback en 1959 : Aline Fouache ouvre les portes d’une boutique de chaussures pour femmes, hommes et enfants, Le Chauss’Pied, à Saint-Romain-de-Colbosc en Seine-Maritime. En 1987 sa fille, Michèle Perez, lui succède jusqu’à sa retraite en 2013. Mélanie Delacroix, petite-fille de la fondatrice, reprend alors le flambeau après un premier parcours professionnel dans le secteur bancaire. Son époux la rejoint en 2015 quand le couple décide d’exploiter un deuxième point de vente au Havre, à une trentaine de kilomètres. Cinq ans plus tard, les gérants ouvrent un troisième magasin à Pont-Audemer dans l’Eure. Impliqué dans la vie locale, le couple est adhérent des unions commerciales de chaque commune.
Sur une surface commerciale moyenne de 50 m2, chaque magasin est situé en cœur de ville et draine « des profils de clientèles complémentaires selon la localisation », reconnaît la responsable qui s’appuie sur une synergie de stock entre les trois affaires. Toutes saisons confondues, quelque 80 marques sont référencées avec un panier moyen de 80 euros l’été et 110 euros l’hiver. Forte de ces années passées au contact de la clientèle, Mélanie Delacroix relève une évolution notable dans les comportements de consommation. « Désormais une femme vient acheter dans nos boutiques bien plus qu’une paire de chaussures : elle est à la recherche de conseils, de renseignements, d’échanges. Elle souhaite passer un bon moment, se faire plaisir, se laisser tenter par un coup de cœur. Il convient de lui consacrer du temps au-delà de l’acte d’achat pour lui faire vivre une expérience shopping. Ces attentes confortent les atouts de la boutique physique et révèlent la plus-value du métier de chausseur. »
À l’ère de l’essor du numérique, la technologie se révèle également un atout puisqu’elle vient répondre à plusieurs besoins pour qui l’aborde comme un atout. « Si la vitrine d’un point de vente physique est le premier contact du consommateur avec le produit, la visibilité qu’offre la toile représente une vitrine supplémentaire à ne pas négliger. Charge à l’équipe de vente de prendre le relais en magasin où les tablettes jouent, elles aussi, un rôle prépondérant, qu’il s’agisse de faire découvrir sur écran un modèle qui n’est plus en stock ou dans la pointure requise. La vente peut ainsi être basculée vers notre site internet. Les techniques de vente se doivent d’évoluer avec le digital et la formation de nos salariés – dix personnes réparties entre les trois points de vente – NDLR – contribue à les impliquer dans leur métier. »
Membre du conseil fédéral de la Fédération des Détaillants en Chaussures de France (FDCF), Mélanie Delacroix est particulièrement engagée au sein de la commission sociale de l’instance qui défend les intérêts de la profession.
La formation concerne également la transmission d’information aux équipes afin que ces dernières soient à même de conseiller mais également d’argumenter un prix de vente entre deux produits similaires de marques différentes, l’un produit en Asie, l’autre en Espagne. « Les clients sont de plus en plus sensibles, et sensibilisés, aux questions sociales et environnementales. Nous sommes vigilants face à ce changement d’état d’esprit de consommation. En tant qu’acheteur nous avons également une responsabilité. Nous limitons autant que possible les approvisionnements en Asie et privilégions le bassin méditerranéen. Nous sollicitons nos fournisseurs pour recueillir des informations sur le lieu de production, le mode de tannage… Finalement poser des questions comme peuvent le faire nos clients avec nous. Il est primordial de transmettre ces informations à nos salariés. Nous avons un devoir d’information, voire même de formation, auprès de nos clients, qu’il s’agisse d’expliquer ce qu’est le cuir, un sous-produit de l’industrie alimentaire, modèle de recyclage et d’économie circulaire depuis la nuit des temps, que les animaux ne sont pas élevés pour leur peau…. Le prix ne doit pas être le seul moteur d’achat. »
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Rédaction Laëtitia Blin
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