La botte camarguaise, labellisée après la charentaise
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Atelier Dast porte haut un autre type d’héritage, celui du compagnonnage et de la transmission entre pairs des gestes séculaires de la sellerie-maroquinerie, dans lequel il insuffle une vision originale en prise avec l’époque.
Élève en école d’Art appliqué, Victor Dast recherchait un apprentissage créatif plus concret. Émerveillé depuis l’enfance par les accessoires que sa sœur aînée imagine pour de grandes maisons de luxe françaises, il s’oriente vers la sellerie-maroquinerie chez les Compagnons du Devoir et du Tour de France et devient l’apprenti du maroquinier Jacques Ferrand.
Avec Alexandra Harwood, consultante pour des bureaux de style et historienne de la mode, diplômée de la Sorbonne et d’un Master de l’IFM, il fonde, il y a deux ans, Atelier Dast. Cette dernière observe les tendances actuelles au travers du prisme de l’histoire et le dialogue permanent qu’elle entretient avec Victor alimente la pensée créative et le ton de la marque.
Ensemble, ils ont imaginé un atelier ouvert sur le monde, où l’artisan s’appuie sur sa maîtrise pour repousser les limites esthétiques. Dans l’esprit du compagnonnage, Victor Dast y entretient les échanges avec ses pairs, source d’enrichissement constant, favorisant une évolution continue de son art. Il collabore aussi avec des artisans d’art, comme pour ces futures boucles de ceinture en bronze, en argent et en laiton plaqué or qu’il développe avec une artisane italienne.
Victor Dast travaille des lignes pures, aux angles adoucis. Ses accessoires et sacs s’équilibrent entre structure et finesse, une technique acquise auprès de ses aînés. Il associe de la chèvre à du box, son cuir préféré, et n’utilise aucune matière synthétique, uniquement des chutes de box pour ses renforts intérieurs et ses rabats. Alran lui procure les cuirs dont il apprécie les coloris subtils et doux, dans les petites quantités nécessaires à sa production.
La future ligne de sacs sera réalisée en taurillon provenant de la tannerie Rémy Carriat chez qui il a trouvé les teintes qu’il affectionne. Quelques modèles seront aussi proposés dans des cuirs exotiques, fournis par HCP. Un choix qui se justifie aussi par la production en petites séries et parfois même à la commande pour de la maroquinerie homme plus classique produite sous son nom.
Toute la maroquinerie est réalisée par Victor Dast à la main au point sellier dans son atelier de la banlieue parisienne. Un lieu qui devrait évoluer avec un projet de pop-up store pour proposer des workshops aux clients. Avec une production locale artisanale, réalisée à partir d’un matériau noble issu de la consommation carnée, une approche circulaire et une volonté de transmission avec des ateliers et conférences, Atelier Dast cochait toutes les cases pour obtenir l’écolabel Culture(s) de Mode que le Bureau des Industries Créatives (ministère de la Culture) vient de lui décerner.
La reconnaissance du fait que, au-delà de la vision patrimoniale, l’artisanat porte naturellement en lui les valeurs d’une modernité créative durable.
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Rédaction Hélène Borderie
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