Aujourd’hui à la tête de cinq boutiques de chaussures monomarques, Stéphane Mordowicz perpétue l’activité familiale selon une nouvelle approche du retail, tant par le choix de marques partenaires que du conseil aux entreprises du secteur. Rencontre avec un chausseur à la fibre commerciale qui n’est pas resté les deux pieds dans le même sabot.
Détaillant chausseur depuis près de 30 ans, pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
J’ai débuté ma carrière au sein de Shoe Store, notre boutique familiale de chaussures pour hommes et femmes. Avec mon père nous travaillions alors plus de 40 marques moyen-haut de gamme, telles Camper, Church’s … Nos quatre magasins étaient implantés à Paris et en région parisienne, en centre-ville comme en centre commercial, notamment au Forum des Halles. Nous comptions également une quinzaine de corners aux Galeries Lafayette, boulevard Haussmann et en province.
À partir de 2009, vous vous orientez vers l’exploitation de boutiques à enseigne sous forme de partenariat avec les marques. Pourquoi ce choix ?
L’aventure Shoe Store s’est arrêtée pour moi il y a près de 15 ans. En 2009, j’ai ouvert une boutique Kickers à Paris en collaboration avec le Groupe Royer. Elle se situait rue du Faubourg Saint-Antoine, à quelques pas de la place de la Bastille, face à un square qui accueille les familles du quartier. Cette rue est un centre commercial à ciel ouvert, avec aussi bien une offre mode que décoration ou équipement de la maison. J’ai poursuivi avec l’ouverture de magasins Clarks, Palladium, Tamaris, Pikolinos et Mephisto, également dans ce quartier qui a connu une véritable mue cette dernière décennie. On y trouve aujourd’hui bon nombre d’enseignes nationales et monomarques dédiées à la chaussure. J’ai ensuite cédé certaines enseignes pour en conserver trois : Pikolinos, Mephisto et Tamaris. En mars 2019, j’ai investi sur cette dernière avec un deuxième point de vente au sein du Forum des Halles entièrement rénové et à la rentrée sur Clarks dans le centre commercial Westfield Carré Sénart en région parisienne. Travailler en partenariat avec les marques c’est contribuer à leur notoriété, renforcer l’attachement des consommateurs à leur univers … En retour elles s’appuient sur ma connaissance du marché et du commerce de détail dans la région.