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Ses valeurs artisanales et pérennes n’ont pas pris une ride. À la frontière de l’utilitaire et de la durabilité, plusieurs marques françaises puisent leur créativité aux sources du sac de métier. L’atemporalité colle à la peau de cette catégorie de produits maroquiniers nés du quotidien. Les sacs de postier, coursier, reporter photographe, forestier, marin ou encore médecin appartiennent tous à la mémoire collective. Leur fabrication rigoureuse, totalement adaptée à une pratique professionnelle spécifique, continue à faire ses preuves. En phase avec les usages actuels, les sacs de métier ou dits « de travail » constituent une valeur sûre en matière de solidité et de consommation responsable.
C’est précisément le cas de Bleu de Chauffe, comme le souligne son fondateur Alexandre Rousseau. « J’ai toujours été collectionneur de sacs de métier. L’usage représente le point de départ. C’est une authentique source d’inspiration, très proche du workwear, que Bleu de Chauffe adapte au XXIe siècle. » La marque, en pleine expansion, démontre la viabilité d’un business model construit il y a dix ans. À ses débuts, la collection comptait quatre sacs seulement. Aujourd’hui, elle détourne le bagage de médecin en sac shopping tandis que son sac à dos évoque un ancien sac militaire. Le modèle Executive Postier Irving se prête aux séjours de 48H. Au quotidien, le sac plombier transporte désormais ordinateur portable ou tablette tactile. Chacun est taillé en cuir à tannage végétal, une caractéristique qui embellit les sacs de métier au fil du temps. La marque en a fait sa matière de prédilection, et elle n’est pas la seule. Le Sac du Berger, également Aveyronnais, s’approvisionne auprès des tanneurs locaux avant de confier la fabrication de chaque modèle à un artisan unique. Jean-Pierre Romiguier a donné à sa marque le nom du premier sac qu’il a réalisé en autodidacte il y a quarante ans. « C’est un produit de culture, toujours porté par les bergers transhumants du sud de la France. La bandoulière permet d’accompagner les mouvements du corps. » Sa forme, qui remonte au XVIIe siècle, et sa technique de fabrication demeurent intactes. Son caractère rustique tient beaucoup au cuir de vachette pleine fleur, teinté et imperméabilisé, dont l’épaisseur rappelle le cuir de bourrellerie. Une trentaine de pièces de cuir souples et rigides sont assemblées à la main. « Ce produit phare est montée à l’envers, poursuit l’artisan fondateur. Sa couture intérieure le protège efficacement de l’usure. » Un savoir-faire unique qui a conduit Le Sac du Berger à être labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV).
Le Bordelais Alexandre Mareuil fait lui aussi partie des entreprises certifiées EPV. Sa marque éponyme, née au début des années 70, s’ancre dans l’univers de la chasse. La pratique de la battue par exemple donne lieu à La Poche, qui se porte à la taille et, dans un format plus imposant, un sac week-end. Mais son sac phare est sans aucun doute celui qui servait à transporter les munitions des chasseurs. La cartouchière, munie d’un rabat, est l’un des plus revisités en maroquinerie. Baptisée Sab ou Flav chez Herbert Frère Sœur, la besace est un best-seller, réinterprétée dans différents formats et dans un grand choix de coloris et de finitions. « Les sacs de métier sont des compagnons de route, fidèles et robustes, affirme Camille Herbert, cofondatrice de la marque bretonne. Ils doivent être pratiques au quotidien et fiables dans la durée. » Avec Le Grand Line, elle revisite un autre basique intergénérationnel. Le cartable, en effet, ne se limite plus seulement à transporter le matériel scolaire. Porte-documents, attaché-cases et autres sacs business se sont largement démultipliés sur le marché, déclinés au masculin comme au féminin. L’artisan menuisier maroquinier Damien Béal voit plutôt le cartable comme un sac unisexe, ultra pratique avec son format A4. Son nom ? Le Quotidien. Il est fabriqué, comme tous les autres, en cuir à tannage végétal et bois, cousus ensemble à la main. La Pause – un format week-end – et surtout Le Minimum, qui rappelle la caisse à outils, sont des emprunts directs à la grande famille des sacs de métier. « Je suis artisan et mon rapport à l’outil est très particulier, souligne le créateur. Mon attachement aux sacs de métier a commencé avec la caisse à outils. Je trouve les systèmes de fermeture des sacs de métier souvent très originaux. » La mallette de médecin, remise au goût du jour avec le Doctor Bag, ne doit pas être oubliée. Elle figure au répertoire de nombreuses marques mais Isaac Reina en offre une version minimaliste très actuelle. Le sac 24H en veau à tannage végétal, à fermeture aimantée du Barcelonnais basé à Paris, est un bel exercice de fonctionnalité.
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Rédaction Nadine Guérin
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