Expo Riva Schuh & Gardabags multiplie les services aux professionnels
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Du 7 au 11 octobre, France Industries Créatives présente, à travers une exposition dans la salle des Pas perdus au Palais Bourbon à Paris, l’importance de ces secteurs qui, entre tradition et modernité, pèsent plus de 31 milliards d’euros à l’exportation pour plus de 20 000 entreprises réparties sur l’ensemble du territoire. Construite autour de quatre thématiques – Création et Savoir-faire, Innovation, Territoires et Développement durable, Rayonnement international -, cette exposition regroupe les secteurs représentés par l’instance de concertation des fédérations professionnelles.
Le thème « Création et Savoir-faire » est illustré par un film consacré aux réalisations des différents secteurs combinant tradition (l’art de la main) et modernité (nouveaux produits et technologies). L’« Innovation » est relayée à travers plusieurs objets sous forme d’hologramme : chaussure, gant, sac, bijou … Pour les « Territoires et le Développement Durable », une carte de France matérialise les régions dans lesquelles sont implantés les différents secteurs des industries créatives. Quant au « Rayonnement International », une animation permet de localiser, dans le monde, certains événements auxquels ont participé les industries créatives françaises depuis 2015.
Une table ronde, animée par MM. Denis Masséglia, député du Maine-et-Loire, et Claude-Éric Paquin, président de France Industries Créatives, a réuni le 8 octobre à l’Assemblée Nationale élus et industriels autour de ces quatre thématiques. Des chefs d’entreprises y ont témoigné de leur expérience entrepreneuriale, du soutien apporté par les pouvoirs publics et les actions collectives engagées par les professions. Benjamin Malatrait, fondateur avec Gauthier Lefébure et Emmanuel Fourault de la tannerie française ICTYOS Cuir Marin de France spécialisée dans la récupération de peaux de poissons provenant de l’agro-alimentaire et de pisciculture – saumon, esturgeon …-, y présentait ainsi leur projet éco-responsable. La start-up est accompagnée par CTC Lyon (Comité Professionnel de Développement Cuir, Chaussure, Maroquinerie, Ganterie) pour développer son procédé et Au-Delà du Cuir (ADC), le dispositif d’aide au développement d’entreprises de la Filière Française du Cuir. Après un an d’existence, la tannerie française travaille d’ores et déjà avec de grandes marques du secteur du luxe en France et en Suisse.
Si la France possède le premier cheptel bovin au monde avec 20 millions de têtes, seulement 20 % des peaux, dans le meilleur des cas, sont utilisées par l’industrie du cuir positionnée sur le segment haut de gamme et ce, en raison de l’exigence d’un niveau élevé de qualité. « L’importance de la traçabilité des peaux dans notre filière prend alors toute son importance : d’où viennent-elles, qui les produit, selon quel mode d’élevage, quelles sont les conditions de transport, le mode d’abattage ? Chacune de ces étapes a un impact sur la qualité de la peau », a rappelé Frank Boehly, vice-président de CTC (Centre de Développement Cuir, Chaussure, Maroquinerie, Ganterie) et président du Conseil National du Cuir. Le CTC vient ainsi de mettre au point un procédé technique inédit de traçabilité des peaux par un marquage au laser. Ce nouveau dispositif résiste à tous les traitements que les peaux subissent – chimiques et mécaniques – et permet, in fine, d’améliorer leur qualité.
Autre exemple d’innovation, les travaux de recherches menés par CTC sur les chaussures en fin de vie, grâce aux fonds obtenus par la taxe affectée, ont abouti au projet Thermicuir, un procédé qui gazéifie le cuir pour produire de l’énergie. « Difficile à recycler, cette matière, jusqu’alors enfouie ou incinérée, n’était pas valorisée. » Ce système peut alors remplacer le fioul ou le gaz de ville dans les tanneries.
Régis Feuillet, Directeur Général de Richard Pontvert et Cie (marque de chaussures Paraboot), a, pour sa part, relevé l’importance de se tourner vers l’export pour développer une marque. Un pari réussi par la PME iséroise qui a été soutenue par la Fédération Française de la Chaussure (FFC), (NDLR – dont Régis Feuillet est le président depuis avril dernier), CTC, Business France et les CPDE (Comités Professionnels de Développement Économique). Ces derniers collectent les taxes parafiscales « dont nos entreprises ont tant besoin. La taxe affectée est une taxe solidaire, adaptée aux PME, simple à utiliser et ne coûte rien à l’État ». L’entreprise, née en 1908, exporte aujourd’hui 50 % de sa production et mise notamment sur le Made in France à travers son savoir-faire ou encore son label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant) afin de valoriser son image à l’international.
Ces débats ont été clôturés par Annie Genevard, vice-présidente de l’Assemblée Nationale, qui a rappelé son soutien à une cause qu’elle considère « d’intérêt national. Les industries créatives représentent une filière économique essentielle qui compte 135 000 emplois directs et 20 000 entreprises réparties sur l’ensemble de notre territoire ». La députée du Doubs a dit regretter que « la place occupée par les industries créatives, cet art de vivre à la française, ne soit pas reconnue à la juste mesure de ce qu’elles représentent en termes d’image et même d’essence de l’esprit français ». Elle a par ailleurs rappelé son engagement dans la défense de la taxe affectée « pour le bien commun du développement de la filière », aux côté du député Éric Woerth, « qui défendra la taxe cette année et en demandera son déplafonnement. Il y va de l’intérêt général et de l’intérêt économique ».
Créée dans les années 90, l’association France Industries créatives soutient la création et l’innovation. L’ex Comité de liaison des industries de main d’œuvre (Climo) contribue à la promotion des compétences françaises des secteurs du cuir, de la mode et habillement, de la maroquinerie, des chaussures, de l’ameublement, des arts de la table, de l’horlogerie et de la bijouterie-joaillerie. Les industries créatives bénéficient des actions collectives – R&D, développement international, soutien aux jeunes entreprises, promotion des savoir-faire, formations … – menées par quatre comités professionnels de développement économique, bénéficiaires d’une taxe fiscale affectée que sont CTC (cuir), DEFI (mode & habillement), CODIFAB (ameublement & bois) et Francéclat (arts de la table, bijouterie-joaillerie-orfèvrerie, horlogerie-industries du temps & microtechniques).
Les fédérations professionnelles adhérentes à l’association incluent : l’Ameublement français, la Confédération Française des Industries de la Céramique, la Conseil National du Cuir, la Fédération Française de la Chaussure, la Fédération Française de la Maroquinerie, France Horlogerie-Industries du Temps & des Micro-techniques et l’Union Française des Industries Mode & Habillement.
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Rédaction Laëtitia Blin
Photos © Corinne Jamet
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