La liberté et la passion, l’alchimie du Festival de Hyères selon Jean-Pierre Blanc
Lorsqu’il initie en 1985 la première édition d’un festival de mode dans sa ville, Jean-Pierre Blanc fait un pari un peu fou, celui de promouvoir des ...
Engagée au sein de la Filière Française du Cuir et de plusieurs organisations professionnelles, Clémentine Colin Richard, à la tête de la Fédération Française de la Chaussure (FFC), assure désormais la présidence d’ADC (Au-Delà du Cuir), l’incubateur des entreprises de la filière cuir, où elle succède à Frank Boehly. Administratrice de l’entreprise familiale Richard-Pontvert (marque Paraboot) dont elle représente la quatrième génération, elle s’attache à valoriser la créativité et les savoir-faire français. Sa nouvelle fonction l’amène à relever de nouveaux défis grâce à un travail collaboratif au sein de la filière. Rencontre.
Ce changement de direction s’inscrit dans la continuité des actions menées jusqu’à présent tout en donnant une nouvelle impulsion à ADC. Né en 2012 à l’initiative de la Fédération Français de la Chaussure et du Conseil National du Cuir, ce dispositif favorise l’émergence sur notre territoire de nouveaux entrepreneurs qui représentent les réussites de demain. Le soutien aux labels prometteurs de chaussures et de maroquinerie contribue à la dynamique de création du secteur. Ce vivier de jeunes pousses permet, de facto, de mettre en lumière les savoir-faire hexagonaux. Ma nomination, quelques semaines après l’arrivée de Virginie Trento à la direction d’ADC, va de pair avec l’envie de porter un nouveau regard sur la filière. Mon souhait : mettre en place un programme de mentorat qui s’inscrit dans la réciprocité et le partage d’expériences entre les porteurs de projets d’ADC et les industriels du secteur. Cela passe par le rapprochement de ces deux mondes qui oeuvrent au même objectif : faire briller la chaussure et la maroquinerie française. Et ce, dans un esprit de co-construction et de communauté.
Je souhaite challenger les lauréats – anciens et actuels – afin de donner plus de sens à l’action d’ADC. Les créateurs sont portés par l’engagement de toute une filière : comment peuvent-ils apporter leur pierre à l’édifice, contribuer à mettre en lumière le dispositif qui les a soutenus et valoriser cette action collective ? Que la relation perdure même une fois sorti du programme. Qu’ils se fassent les porte-paroles d’ADC afin d’aider les nouveaux lauréats à travers des interventions, des témoignages, un accompagnement ponctuel…dans le but d’animer la communauté ADC.
De notre côté nous devons être en quête perpétuelle de nouveaux accompagnants, experts et consultants sur différentes thématiques : RSE, levée de fonds, formation au pitch (présentation de leur projet)…pour un accompagnement individualisé. L’incubateur doit évoluer avec son environnement économique, sociétal et environnemental. La pluralité du dispositif se traduit par ailleurs à travers le programme de séminaires Génération Entrepreneurs qui accompagne les créateurs lors du lancement de leur marque et dont ADC est partie prenante aux côtés d’autres incubateurs de mode. Ces problématiques ne concernent pas uniquement les porteurs de projets mais également les autres acteurs de la filière, tels les adhérents des différentes fédérations qui pourraient participer à ces rencontres et y trouver des informations selon leurs sujets de prédilection. Cette approche plus transversale s’inscrirait dans un accompagnement collectif à destination des fabricants et détaillants de maroquinerie et chaussures. L’objectif : créer des ponts pour une vision à 360° de la filière et un fonctionnement en réseau. Par exemple un détaillant met en place un pop-up store qui commercialise la marque d’un lauréat ADC ou teste sa collection au sein de son point de vente…
Les porteurs de projet sont particulièrement au fait des problématiques d’éco-conception, de nouvelles matières… Nous devons capitaliser sur leur connaissance, toujours dans cette optique d’échanges et de partage. Différentes actions peuvent être menées comme des rencontres avec des cordonniers, basées sur la gestion de la fin de vie des créations des lauréats pour une prise en compte en amont de la conception. De la réparabilité à la durabilité, il n’y a qu’un pas que vient de franchir O.T.A, marque de sneakers en cuir dotées de semelles en pneus de voitures recyclés, lauréate d’ADC, qui s’adjoint les services de nettoyage et de rénovation proposés par les Établissements Bonnet. Autant d’initiatives novatrices à faire connaître.
Cette année ADC fête ses dix ans, une étape clé propice pour faire le point sur nos fondamentaux, nos réussites et relever de nouveaux défis. Depuis son lancement, l’association a soutenu plus de 80 TPE, dont 60 toujours en activité, et a participé à la création de centaines d’emplois directs en France.
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Rédaction Laëtitia Blin
Photo © Lucile Casanova
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