Quel est l’objectif de la traçabilité ? Peut-elle s’effectuer à toutes les étapes de la filière ?
La traçabilité doit permettre à la filière cuir de renforcer son image en garantissant l’origine de ses produits. Nous évoluons dans une ère où la transparence et le travail collaboratif sont plus que jamais d’actualité. La traçabilité se doit donc d’être intégrale, depuis l’élevage des animaux jusqu’à la distribution des produits finis. La France et notre filière se positionnent ainsi en chefs de file grâce à la recherche, le développement et les investissements majeurs qu’elles destinent à cette fin. Depuis trois ans, notre Syndicat professionnel et le CTC ont initié ce projet « filière » impliquant l’ensemble des acteurs du secteur. La traçabilité des cuirs et peaux existe déjà en lot chez les négociants ou dans les abattoirs mais le vrai défi est de travailler encore plus en profondeur pour déterminer la provenance des cuirs à l’unité. Pour le moment, seuls le cuir de bovin et la peau de veau peuvent être tracés car ils suscitent davantage l’intérêt des marques, notamment celles du luxe, pour leur grande taille et la valeur qu’ils génèrent. A contrario, l’agneau possède une peau plus fine et plus légère, et la laine empêche le développement de solutions techniques adaptées dans un temps prioritaire.