SIS ouvre une nouvelle usine dans les Vosges

Résilience

Avec l’inauguration d’une nouvelle usine en avril dernier, la Manufacture du Cœur des Vosges (MCV), dédiée à la maroquinerie, le groupe SIS aborde l’avenir avec confiance. Il fait partie de ces sous-traitants français du secteur qui ont le vent en poupe.
Et SIS revient de loin : il est le fruit de la résilience de salariés d’un précédent groupe, objet d’une liquidation judiciaire en 1997. Fondé douze ans plus tôt en Franche-Comté, ce spécialiste de la fabrication et distribution de bracelets de montre et maroquinerie n’avait pu survivre au désistement de son principal client, qui pesait 70% de son activité.  Il employait alors 300 salariés en France et autant à l’Île Maurice et en Chine. Mais après la liquidation judiciaire, huit cadres du groupe parviennent à faire valider la reprise des actifs par le Tribunal de commerce. 63 salariés de l’ancienne équipe s’embarquent dans le nouveau projet, dont une trentaine versent même leur prime de licenciement pour moitié en capital et pour moitié en compte courant ! Le nom de la nouvelle société – SIS – rend hommage aux trois entités qui composaient le précédent groupe : S (pour Supercuir), qui fabriquait des bracelets de montres et de la petite maroquinerie, I (IWD), qui distribuait des bracelets en cuir, et S (Softline Box), sous-traitant de maroquinerie. Bien inspiré, SIS se spécialise dans les bracelets de montres, la gainerie et la maroquinerie. Il évolue aussi dans les accessoires et la petite maroquinerie en cuir. L’entreprise parvient ainsi à se redéployer en France, en Chine et à Madagascar. Dès 2015, elle compte trois sites de production et développement en Franche-Comté, où elle emploie 600 personnes au total et un site de production à Madagascar et en Chine (chacun 300 salariés). En 2011, porté par la demande de ses donneurs d’ordre, SIS met sur pied l’École de Maroquinerie d’Avoudrey (EMA) dans le Doubs, pour transmettre « ses savoir-faire et ses valeurs » à ses recrues. Celle-ci est en capacité de former et d’intégrer chaque année jusqu’à plus de 100 nouveaux collaborateurs qui ont la possibilité de se présenter aux épreuves du titre professionnel de « Piqueur en maroquinerie », une certification délivrée par le ministère du Travail.