Pom d’Api, Shoo Pom, 10is, Adolie et Clotaire : valeurs sûres de la chaussure enfantine

Né en 2015 suite à la reprise de RAS Kids, filiale du fabricant de chaussures français Rautureau Apple Shoes, ShoeMakers Group met un point d’honneur à préserver son savoir-faire. Et s’attache à se développer à l’international.

Toujours implantée en Vendée, au sein d’un nouveau siège social à Chambretaud, ancrage régional qui lui tient particulièrement à cœur, l’entreprise spécialisée dans la chaussure enfant y accueille ses bureaux d’études et de style ainsi que l’atelier de prototypage – au sein duquel sont réalisés les échantillons de l’intégralité des collections -, ainsi qu’un magasin d’usine, La Fabrique. Sous la houlette d’Alexandra Bois-Aubouin, sa présidente, ShoeMakers Group mise sur le savoir-faire d’un personnel expérimenté pour la fabrication de ses 5 marques enfants.

Pom d’Api : fleuron de la mode enfantine

Griffe française de référence de chaussures enfants créée en 1973 par Yvon et Guy Rautureau, Pom d’Api bénéficie d’un véritable savoir-faire tant en création qu’en fabrication. Souvent copiée – victime de son succès-, la marque haut de gamme, fleuron du groupe, allie qualité, créativité et mode. Déjà en 1976, Pom d’Api était récompensée de l’Oscar de la Créativité à Milan car la griffe fait la part belle aux matières premium (cuirs pleine fleur, cuirs imprimés exclusifs, veau et chèvre velours, doublures exclusivement en cuir de chèvre ou de veau) et à la façon : montage Stroëbel, cousu latéral ou retourné.
Synonyme de chic à la française, avec un style résolument contemporain, la marque traverse les générations.

Shoo Pom, 10is, Adolie et Clotaire

Le pôle enfants du groupe compte également la marque Shoo Pom, lancée en 2013, positionnée plus sportswear que Pom d’Api dans une fourchette moyenne de prix publics plus accessibles. Comptez 60-80 euros prix boutique moyen pour les modèles hiver, contre 80-120 euros pour Pom d’Api. Plus ludiques et fantaisie, ses collections sont en plein développement.

Dans un esprit plus sportswear, la marque de sneakers urbaines 10is (prononcez Ten-is), reprend les codes de la mode adulte pour décliner des modèles sur semelle de caoutchouc véritable du 23 au 38, au prix boutique moyen de 80-90 euros.

Exclusivement féminine, la marque de chaussures Adolie s’adresse aussi bien aux jeunes filles qu’à leurs mères, avec une offre de boots et bottines aux lignes épurées du 36 au 40 au prix boutique moyen de 110 euros. Ou quand le shopping est un sport familial !

Sur le même concept mère-fille, du 18 au 42, la griffe Clotaire née en 2011, plus récemment acquise par le groupe, est essentiellement commercialisée en ligne à des prix moyens oscillant entre 60 euros pour l’enfant et 130 euros pour la femme. En cuir, doublure incluse, les modèles intemporels de style BCBG, sont éco-conçus à partir des chutes et cuirs inutilisés suite à la fabrication des autres collections du groupe.

Si chaque marque possède son propre site web, et site marchand « nous y appliquons la même politique commerciale qu’en boutiques », tient à rappeler Alexandra Bois-Aubouin.

Des liens privilégiés avec les détaillants chausseurs

Outre son important réseau de plus de 500 détaillants multimarques dans l’hexagone et à l’étranger, ShoeMakers Group exploite aujourd’hui 30 boutiques à l’enseigne Pom d’Api en France et à l’international (Angleterre, Suisse, Belgique, Russie, Liban, Koweït, Kazakhstan), qui commercialisent les marques du groupe. Ces dernières sont également représentées en corners dans les grands magasins parisiens – Le Bon Marché, Printemps Haussmann, Galeries Lafayette – et à New York, Florence, Londres, Copenhague ou encore Tokyo.
Si cette année, trois nouveaux magasins Pom d’Api ouvriront leurs portes, à Londres, Abu Dhabi et Kiev « nous restons très attachés à nos clients multimarques et soutenons le réseau détail chaussures qui représente 60 % de notre chiffre d’affaires. Chausser des enfants nécessite l’intervention de spécialistes qui apportent conseils et connaissance du chaussant. Les chausseurs sont incontournables mais le canal web est un bon outil pour la notoriété, notamment à l’étranger, et favorise la venue des clients en boutiques. Il s’agit de trouver le bon équilibre entre ces deux canaux de distribution », précise Alexandra Bois-Aubouin.

Innovation et production intégrées

Importance du chaussant, cambrures, sélection des matières en Italie, le groupe consacre un budget conséquent à l’innovation. « C’est un parti-pris : nous faisons le choix d’investir dans le produit », souligne Alexandra Bois-Aubouin. Les chaussures griffées Pom d’Api et Shoo Pom sont d’ailleurs certifiées par l’Union Française pour la Santé du Pied.

L’ensemble des collections est conçu et prototypé en France, en Vendée, par le bureau d’études du groupe qui compte une quinzaine de patronniers et modélistes, et l’atelier. Les échantillons sont ensuite reproduits à grande échelle pour la majorité dans l’usine du groupe en Tunisie, détenue en propre depuis 25 ans et qui emploie une centaine de personnes, soit confiés à un sous-traitant indien pour une plus faible partie chez lequel des membres de l’équipe française assurent un contrôle qualité continu. Le choix des sous-traitants se fait en fonction des modèles et de leur savoir-faire.

Fort d’un savoir-faire perpétué et d’une créativité toujours aussi pointue, le groupe n’exclut pas d’ouvrir, à terme, « un musée de la chaussure pour enfants grâce à tous les modèles et moules des chaussures Pom d’Api conservés depuis plus de 40 ans. Une véritable richesse ».

ShoeMakers Group en chiffres clés

Volume de production-ventes : 500 000 paires par an.
Croissance annuelle : + 12% sur les 3 dernières années.
Chiffre d’Affaires : 17 millions d’euros en 2018.
Répartition géographique du Chiffre d’Affaires : 50% à l’export.
Effectifs : 200 personnes.
Réseau multimarques : + de 500 revendeurs dans le monde.
Boutiques à l’enseigne : 30, dont 18 en propre.

Rédaction Laëtitia Blin