Prix Savoir-faire en transmission de la Ville de Paris : l’appel à candidatures est ouvert

Étudiants, diplômés ou non, ou adultes en reconversion, à vos candidatures ! Vous avez jusqu’au jeudi 31 octobre 2024 à midi pour vous voir attribuer l’un des 23 nouveaux Prix Savoir-faire en transmission de la Ville de Paris.
Sous la houlette du BDMMA Paris (Bureau du Design, de la Mode et des Métiers d’Art), ces Prix permettent aux bénéficiaires de perfectionner leur formation métiers d’art lors d’un stage dans l’atelier d’un artisan d’art, à temps complet, pendant un an. Décernés chaque année par la Ville de Paris, ils sont dotés de 10 000 euros par lauréat, financés par la Ville de Paris et des mécènes parmi lesquels la Fédération Française de la Maroquinerie, le 19M, l’Alliance du Lin et du Chanvre européens…

Le dispositif

Grâce à ce dispositif d’insertion professionnelle, chaque candidat peut acquérir une meilleure compréhension des spécificités du métier auquel il se destine et des réalités de la vie d’une entreprise auprès d’un artisan d’art reconnu pour son expérience, dont l’atelier est à Paris ou dans un département francilien. Dans le cas de métiers rares, l’entreprise d’accueil peut être située en dehors de l’Île-de-France. Les stages de douze mois débuteront en janvier ou en avril 2025 selon le choix du lauréat. « Ces stages représentent une opportunité professionnelle pour les lauréats qui sont 80% à trouver un travail ou à s’installer à leur compte par la suite », reconnaît Pierre Sliosberg, Responsable Partenariats au sein du Bureau du Design, de la Mode et des Métiers d’Art.

Les conditions

Les lauréats sont sélectionnés sur la cohérence de leur parcours, leur motivation et la qualité de leur projet professionnel, sans condition d’âge ou de diplôme spécifique. Les dossiers de candidature sont examinés conjointement par le Bureau du Design, de la Mode et des Métiers d’Art, l’Institut National des Métiers d’Art, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Paris et les mécènes.
Les métiers d’art, parmi lesquels les candidats peuvent postuler, relèvent de la liste des 198 métiers et 83 spécialités répartis en 16 domaines, fixée par l’arrêté ministériel du 24 décembre 2015. L’univers du cuir est représenté à travers les métiers de bottier, fabricant de chaussures, gainier, maroquinier coupeur, gantier, mégissier, tanneur, parcheminier, malletier, pareur, sellier-harnacheur, sellier-maroquinier…

Il témoigne : Esteban Perrier au sein de l’atelier Domestique

Esteban Perrier est lauréat 2023 des Prix Savoir-faire en transmission. Il a effectué son stage à compter de janvier au sein de l’atelier Domestique installé au cœur de l’incubateur de marques de mode responsables La Caserne à Paris. Le jeune homme a été pleinement intégré à l’équipe de la marque créée en 2016 par les artisans maroquiniers Bastien Benyet Simon Delacour. La marque se caractérise par une production artisanale de sacs en cuir sur commande, entièrement réalisée à la main en circuit court avec une faible empreinte carbone. Esteban Perrier a notamment acquis toutes les techniques de fabrication traditionnelles et innovantes, telles que celles apportées par le Fab Lab by IFTH avec lequel Domestique travaille sur des projets de recherche. « Le stage m’a permis d’approfondir les compétences acquises pendant mon CAP Maroquinerie, avec l’opportunité de travailler à temps plein dans un atelier. Ce prix a été l’opportunité de perfectionner ma technique et de découvrir le milieu de l’entreprenariat au sens global. Cette année a été particulièrement riche et complète : j’ai pu participer à des salons en France, en Italie, suivre certaines formations dispensées par CTC (Comité Professionnel de Développement Économique Cuir, Chaussure, Maroquinerie, Ganterie), bénéficier de l’accompagnement de la marque par ADC, vivre l’aventure des Grands Prix de la Création de la Ville de Paris dont le label parisien a été récompensé du prix « Accessoires », transmettre mes acquis à d’autres stagiaires… », se remémore celui qui continue à collaborer avec la marque depuis la fin de son stage. À 21 ans, il souhaite consolider sa formation et multiplier les expériences dans la filière cuir avant, pourquoi pas, d’ouvrir son propre atelier, peut-être en région.
« Les enquêtes menées en début d’année auprès de stagiaires et d’entreprises d’accueil font apparaître de forts taux de satisfaction concernant le dispositif, et témoignent également d’un très bon taux d’insertion professionnelle des bénéficiaires : plus de 80% chaque année », conclut Pierre Sliosberg.
Pour candidater, rendez-vous sur le site de bdmma.paris