Pachamama, la maroquinerie venue des hauts plateaux andins

En phase avec l’évolution des attentes des consommateurs, plus enclins à donner du sens à leurs achats, Pachamama s’inscrit dans un projet équitable qui met en lumière l’artisanat du cuir bolivien adapté à un mode de vie contemporain et citadin.

Sac à dos Lou en cuir de vache lisse marron et cuir de vache velours noir, poche zippée intérieure, 109€ prix boutique conseillé.

Plus qu’une marque, un engagement

Passionnés de voyages et de mode, Gaétan Bouzac et Juliette Boudard ont eu un véritable coup de cœur pour le savoir-faire maroquinier bolivien lors d’un périple en Amérique latine. Leur rencontre avec Célia dans les rues de La Paz, qui leur a fait découvrir son art, les convainc de s’inscrire dans « une démarche éthique à travers une mode responsable qui valorise cet artisanat alliant qualité et authenticité tout en s’investissant dans l’économie locale. Nous travaillons en étroite collaboration avec des artisans organisés en coopérative qui gèrent leur activité en toute autonomie et sont rémunérés de façon équitable ». Situé sur le plateau de l’Altiplano, l’atelier est labellisé commerce équitable par la World Fair Trade Organization (WFTO).

Des collections durables

Une campagne de financement participatif en 2018 permet à la marque de voir le jour. Baptisée Pachamama, elle fait référence au nom de la « Terre mère », figure protectrice dans les croyances amérindiennes. Les premiers modèles – des sacs à dos -, devenus signatures du jeune label, mêlent les influences de la culture bolivienne et les inspirations du couple. Dessinés en France, ils sont fabriqués entièrement à la main à partir de cuirs de vache lisse ou velours à tannage végétal sourcés localement, dans la région de Santa Cruz. Ils arborent discrètement à l’intérieur des rabats l’aguayo, le tissu traditionnel andin en laine de lama, à la symbolique forte puisque chaque pièce retrace des légendes des différentes communautés du pays. Intemporelle et affranchie de toute saisonnalité, la collection mixte s’est étoffée de sac cabas, sac week-end et petite maroquinerie – housse d’ordinateur, porte-passeport, trousse de toilette, portefeuille, porte-cartes -. Certains articles sont conçus à partir des chutes de matières utilisés pour la réalisation des sacs. Prochainement une ligne de sacs à main viendra diversifier la gamme afin de satisfaire une demande de la gent féminine.

Sac weekend Diego en cuir de vache lisse marron et cuir de vache velours bleu nuit, bandoulière amovible et ajustable en cuir, deux poches extérieures, 289€ prix boutique conseillé.

Du web au retail

Si Pachamama privilégie les circuits courts dans son approvisionnement et sa fabrication dans le but de minimiser son impact environnemental, elle a, dès ses débuts, opté pour une commercialisation directe via sa boutique en ligne afin « de réduire les intermédiaires et ainsi proposer un prix juste ». Mais après trois années d’existence sur le net, la Digitally Native Vertical Brand (DNVB) s’est installée cet automne dans une boutique éphémère à Paris, dans le quartier du Marais (ouverte jusqu’au 24 décembre). « Cette présence physique est l’occasion de nous rapprocher de notre clientèle tout en partageant l’univers et les valeurs de notre marque », explique le duo. Une proximité qui vient par ailleurs renforcer la visibilité de Pachamama dont les créateurs ont pour objectif d’atteindre le million d’euros de chiffre d’affaires d’ici trois ans. Pour ce faire, l’équipe va renforcer sa stratégie en ligne à destination du marché européen.

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Rédaction Laëtitia Blin

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