L’Accessoire Choletais s’épanouit dans la passementerie de cuir
Parmi les rares prestataires à proposer dans l’Hexagone une telle spécialité, L’Accessoire Choletais réalise sur mesure des lanières en cuirs de ...
Embrasser les valeurs d’excellence, de rigueur et d’engagement qui guident aussi bien la sellerie traditionnelle française que l’équitation, tout en plaçant le cheval au cœur de la raison d’être de son activité entrepreneuriale, tel est l’objet initial que s’est fixé LIM Group, sous l’égide de son fondateur et PDG, Laurent Duray.
Le chef d’entreprise a concrétisé sa vision et sa volonté de faire évoluer le métier traditionnel de la sellerie vers l’innovation en fondant en 2013 ce groupe devenu, en dix ans, un des fleurons français du secteur, avec quinze filiales à travers le monde axées autour de trois pôles complémentaires : Riding, Leather et Health and Science.
La sellerie, le cuir, la santé et la science, au travers de ce triptyque, LIM adresse de façon globale et systémique les enjeux environnementaux, économiques, humains et sociétaux liés à son activité. Une démarche qui a légitimement conduit le groupe à se muer en société à mission en 2021. Un parcours et un engagement que nous détaille Émilie Jeanjean, Responsable RSE de LIM Group.
L’intégration verticale au service d’un engagement global
Pour atteindre ses objectifs et créer un modèle disruptif et novateur, LIM a su croître en réunissant et en faisant prospérer en son sein des acteurs reconnus pour l’excellence de leurs savoir-faire, chacun dans leurs domaines d’expertise.
Le cœur de métier du groupe trouve ses origines dans la réunion initiale de deux selliers, CWD, fondé en 1998 par Laurent Duray, et Devoucoux créé en 1985. Ces deux marques centrales du groupe posent les jalons d’une sellerie sur mesure, tournée vers la pratique sportive de l’équitation, basée sur le respect de la physiologie et des besoins spécifiques du couple cavalier/cheval. Le groupe y multiplie les innovations techniques et choisit, pour la réalisation de ses selles haut de gamme, le cuir pleine fleur au tannage végétal des Tanneries de Chamont, situées en Dordogne, et de la tannerie Fonte Velha au Portugal, toutes deux affiliées depuis 2013.
Une filière cuir intégrée qui fournit aussi la matière première des selles et équipements d’exception des autres marques du groupe, tel l’arçonnier Lariot, le sellier et maroquinier Saddle Choice, la sellerie saumuroise Butet, emblématique de l’équitation de tradition à la française, ou bien encore la britannique Albion, intégrée en 2022.
Une stratégie qui signe l’engagement de LIM en faveur d’une matière d’exception, issue d’une filière cuir locale, respectueuse de l’environnement et du bien-être animal, au sourcing totalement transparent. Un engagement que le groupe a matérialisé dans le rôle moteur qu’il joue au sein du cluster ResoCUIR et de la FECNA (Filière d’Excellence Cuir Nouvelle-Aquitaine).
S’engager pour l’excellence de la filière locale
L’implantation historique de LIM au cœur de la région Nouvelle-Aquitaine, où sont situés les ateliers de CWD, Devoucoux et les Tanneries de Chamont, fait du groupe un représentant majeur de la florissante filière cuir locale. Laurent Duray y préside le cluster ResoCUIR, qui accompagne et guide le développement régional depuis 2017, grâce à la création d’un réseau d’une cinquantaine d’adhérents, représentant l’ensemble des acteurs du secteur.
Au sein de ResoCUIR, les Tanneries de Chamont s’impliquent particulièrement dans la Filière d’Excellence Cuir Nouvelle-Aquitaine, un projet écologiquement et économiquement vertueux qui lie acteurs privés et publics et fédère éleveurs, abattoirs, collecteurs, tanneurs, chausseurs, selliers et maroquiniers, dans l’objectif de maintenir les standards de très haute qualité de la viande et des peaux produites régionalement.
L’accent est mis sur le soutien, à la fois financier et technique, apporté aux éleveurs dans leurs efforts pour améliorer la santé et le bien-être de leurs troupeaux, afin de leur permettre de mieux valoriser les peaux issues de leurs élevages. Leur engagement à la traçabilité, grâce au marquage dès l’abattage, permet un retour d’information sur la qualité, mais aussi un retour de plus-value pour ces acteurs de l’amont de la filière.
Une initiative qui porte ses fruits et permet une amélioration constante de la qualité de peaux, qui trouvent naturellement un débouché auprès des clients les plus exigeants. Ainsi en 2022 sur l’approvisionnement de peaux majoritairement françaises des Tanneries de Chamont, plus de1 000 provenaient du réseau FECNA.
Inventer l’équitation responsable
Depuis 2021, LIM Group a acquis le statut de société à mission, une évolution qui impose à l’entreprise d’avoir un intérêt social qui prévale sur l’intérêt économique qu’elle représente pour ses clients, salariés et actionnaires. Cette avancée permet au groupe d’aligner ses statuts avec un engagement responsable et durable pris depuis sa fondation.
Pour matérialiser cet engagement, il s’est doté d’une raison d’être ambitieuse, dans laquelle, souligne Émilie Jeanjean, chaque mot a son importance : « Ensemble, inventons tous les jours l’équitation responsable. Cette raison d’être matérialise notre engagement quotidien et collectif pour innover et créer l’équitation responsable.
Comment définir l’équitation responsable ? C’est d’abord une équitation qui innove dans le respect des besoins du cheval et de l’homme. Une innovation formelle qui s’appuie sur un matériau traditionnel, le cuir naturel, tanné uniquement grâce à des végétaux et dont la provenance est totalement transparente et maîtrisée.
Les selles sur mesure contiennent intrinsèquement une promesse de durabilité au sens premier du terme, comme nous le rappelle la Responsable RSE : « nos selles sont issues du tannage de peaux provenant de la consommation carnée. Nous transformons, grâce au geste artisanal, ces peaux en un objet à haute valeur ajoutée, un produit de haut artisanat fait pour durer et qui porte le développement durable en lui. » En somme, des produits d’exception, à la valeur patrimoniale, et éco-conçus pour être totalement réparables.
Réparer et assurer une seconde vie aux selles d’occasion
Une selle d’équitation est composée de plus de 200 pièces, dont certaines devront être changées régulièrement. Il était indispensable pour la marque de proposer à ses clients un service après-vente de proximité, grâce à l’ouverture d’ateliers de réparation locaux, afin de limiter les transports et donc le coût environnemental.
Ce réseau a, par ailleurs, permis de créer une offre de selles de seconde main à des tarifs plus accessibles. Lors de l’achat d’une selle neuve, en moyenne à 5 000 euros, le client se voit proposer le rachat de son ancienne selle, pour un prix dépendant de sa côte et de son état, soit entre 500 et 2 000 euros. Les selles remises en état sont commercialisées via une section dédiée, présente sur tous les sites e-commerce des marques du groupe. Une plateforme est aussi accessible pour les 105 commerciaux dans le monde qui sélectionnent les selles de seconde main qu’ils peuvent proposer à leurs clients sur leur zone géographique.
Cette démarche proactive se double d’une présence sur le terrain des équipes commerciales qui vont à la rencontre, sur les salons et en centres équestres, de tous types de cavaliers, de l’amateur au compétiteur olympique, afin de leur proposer d’essayer une sélection de produits neufs ou reconditionnés. Un système de location de selles neuves, qui sera bientôt ouvert aux selles de seconde main, vient compléter cette offre s’adressant à tous types de publics.
En 2022, près de 4 600 selles ont été rachetées et reconditionnées par les ateliers présents sur les trois continents d’activité du groupe et 16 000 selles neuves ont été produites par les 5 ateliers de fabrication pour un chiffre d’affaires de près de 76 millions d’euros qui représente plus de 77% du CA annuel du groupe.
Gérer les déchets, régénérer l’environnement
Le recyclage local de ses déchets a été une préoccupation initiale du groupe. Les chutes de cuir sont utilisées au maximum dans la production.
Ce qui ne pourrait trouver un usage productif est confié à API’UP, entreprise landaise membre de ResoCUIR, spécialisée dans la valorisation circulaire des déchets de production pour la création de meubles éco-conçus.
Une politique de diminution de la consommation d’eau est, bien entendu, menée par les tanneries mais, au-delà de cette gestion des ressources, un engagement pour la régénération environnementale existe. Par exemple, le bassin d’eau des Tanneries de Chamont a été réaménagé afin de permettre la libre circulation du flux de rivière permettant à la faune et à la flore endogènes protégées de se redévelopper.
Favoriser l’apprentissage, améliorer le bien-être au travail
L’un des objectifs de performance de durabilité que s’est fixé l’entreprise est directement lié à la transmission des savoir-faire au sein de ses ateliers de production de selles neuves en France. Le LIM Institute, véritable centre de formation interne, gère la formation des commerciaux en e-learning et sur le terrain. Il encadre aussi celles d’artisans selliers qui bénéficient d’un parcours initial lors de leur intégration, mais aussi de programmes de formation continue. À leur embauche, ils sont accompagnés par des référents métiers pendant un semestre afin d’atteindre le niveau de compétence requis. Un apprentissage qui prendra, en tout, deux années et qui vise à pérenniser les savoir-faire dans l’entreprise et encourager la polyvalence.
Des savoir-faire dont les gestes artisanaux ancestraux sont sans cesse revisités par l’innovation et la technique dans une optique d’amélioration constante des conditions de travail. Cet objectif tenant une place centrale dans le pôle social des missions que s’est fixées LIM.
Après avoir développé, il y a quelques années en partenariat avec CTC, un bras de retournement de jointure, l’atelier Butet a récemment mis au point une pince pneumatique minimisant la force mise en œuvre pour tendre les peaux sur les structures, afin de limiter les troubles musculo-squelettiques. Une innovation qui bénéficiera à tous les adhérents grâce à sa diffusion par CTC.
Depuis 2022, un Comité de Mission, composé de sept membres à la fois internes, dont Laurent Duray et Émilie Jeanjean, ou le DRH du groupe, mais aussi de personnalités externes sélectionnées pour leur expertise dans la RSE, la finance ou encore leur connaissance de la filière Cuir, représentée par Frank Boehly, Président du Conseil National du Cuir(CNC), s’imposent en garants de la cohérence des actions menées par le groupe avec la mission qu’elle s’est fixée.
De nouveaux enjeux, liés à la maîtrise des émissions de carbone ou bien encore la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), se profilent. Des contraintes jugées positives que le groupe embrasse avec conviction car elles vont dans le sens des valeurs cardinales qu’il s’est choisies : Engagement, Confiance, Audace.
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Rédaction Hélène Borderie
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