La liberté et la passion, l’alchimie du Festival de Hyères selon Jean-Pierre Blanc
Lorsqu’il initie en 1985 la première édition d’un festival de mode dans sa ville, Jean-Pierre Blanc fait un pari un peu fou, celui de promouvoir des ...
Réservoir inépuisable, Future Fabrics Expo est le rendez-vous pour explorer les nouveautés en matière de sourcing durable. Que ces innovations soient incrémentales, grâce à un travail de perfectionnement d’un produit ou d’un process existant, ou de nature radicale, nous en avons sélectionnées quelques-unes parmi les plus originales, sans égard à leurs catégories mais à leur objectif : neutre.
Avec ses panneaux muraux acoustiques, pochettes d’essences singulières (bois de rose, ébène, noyer noir) et meubles aux multiples facettes, le Studio de design textile israélien, nous conte une histoire autour de la noblesse du bois. D’ordinaire rigide, le matériau devient flexible et se plie à tous les désirs (architecture, mode, automobile). 100% bois, le textile organique serpente à la manière d’un reptile, dont les écailles angulaires régissent le mouvement d’ondulation. Une véritable bouffée d’oxygène !
Bois de source Israël et U.S.A. certifié FSC, fabrication à la demande sans recours à l’eau ni l’électricité, proche du zéro déchet (98% du bois utilisé).
Et si l’écoconception trouvait un nouveau champ d’action grâce à des matériaux qui poussent comme des champignons ? C’est à Green Island, dans l’État de New York, que la start-up Ecovative cultive 35 000 pieds carrés de mycélium (racines de champignons) prenant la forme de mousses et composites de haute performance (résistance à l’eau et au feu, légèreté, flexibilité) pour fabriquer des objets et packagings à grande ou petite échelle (on peut même s’acheter son kit DIY pour fabriquer son cache-pot maison !). Pionnière de la technologie de bio fabrication du mycélium, Ecovative collabore avec Bolt Threads pour commercialiser les applications textiles.
Naturels et biodégradables, les articles à base de mycélium s’agglomèrent dans des moules. Sans couture, ils ne génèrent pas de chutes à l’étape de fabrication.
Imperméable, biodégradable, facile à nettoyer, naturellement résistant aux taches y compris les plus coriaces (huiles, café, vin rouge), le liège présente bien des atouts. Reléguée au second plan comme isolant, l’écorce du chêne-liège joue désormais de toute sa matérialité. Brut, son blond texturé séduira les amateurs de naturel. Teinté, peint, gravé, aggloméré, compacté, amalgamé à d’autres matériaux, le liège se fait sophistiqué. Durable, il a tout pour plaire. La société suisse Ono Collaboration décuple ses vertus en le mariant à du Tencel © certifié OEKO-TEX®. Délicatement contrecollé et fini à l’eau dans un atelier du Portugal, pays qui polarise à lui seul la moitié de la production mondiale, le liège Tencel™ offre un support unique pour la réalisation de revêtement et accessoires. Après des années de mise au point, Bernadette Christina Bodenmueller, fondatrice de l’entreprise, a mis fin à sa propre ligne de sacs pour fournir les marques tout en menant de front des projets avec des ONG telles que WWF.
Ono Collaborations garantit que son tissu ne contient aucun composant plastique (polyester) ou chimique. Le Tencel certifié par le label écologique européen OEKO-TEX® est fabriqué à partir de bois (eucalyptus, bouleau, chêne) certifié FSC (gestion durable des forêts) transformé en pâte de bois puis en fibres, dans des conditions minimisant la consommation d’eau et d’énergie.
S’il est un fruit où tout est bon, c’est bien la noix de coco issue de l’arbre « aux 99 usages » comme le surnomment les sri-lankais. Sa coque est enveloppée de coir fibreuse qui en fera des revêtements intérieurs à toute épreuve tandis que l’intérieur renferme la chair d’un blanc éclatant au goût sucré. Immature, la pulpe est juteuse, riche en eau et en bactéries, terreau fertile pour y cultiver de la cellulose entièrement organique et durable, du nom de Malai (chair de la noix de coco). Chaque jour, 4 000 litres d’eau de coco, sont ainsi collectés auprès de petits exploitants et unités de transformations de noix de coco du Sud de l’Inde, afin de fabriquer l’équivalent de 320 m² de bio composite. Teinté de pigments naturels, Malai se décline dans plusieurs épaisseurs selon l’usage (confection d’accessoires, chaussures estivales et décoration intérieure).
Résistant à l’eau Malai ne contient pas de plastique, et recycle la quasi-totalité des eaux usées de sa production.
Sarmite Polakova, créatrice d’origine lettone, a développé un intérêt particulier pour les matières premières. Diplômée de la Design Academy d’Eindhoven, elle se concentre principalement sur la transformation de matériaux naturels courants tels que l’écorce de pin, résineux qui peuple densément les forêts de son pays natal. Coproduit de l’industrie sylvicole, qui représente autour de 10% du volume total de l’arbre, le résiduel est traditionnellement valorisé en paillage. Grâce à un traitement bio, la designer en a fait un matériau souple unique qu’elle rehausse de pigments colorés (brun terreux, rose, terre cuite) protégés d’une fine couche de cire d’abeille ne masquant en rien l’essence ni le parfum du bois. À travers le développement de revêtements de sol décoratifs dénommés PineSkins, Sarmite Polakova offre une seconde vie à l’arbre et brise le stéréotype du bois bon marché qui lui colle à la peau. En parallèle, elle alimente ses expérimentations avec la sève qui peut être moulée en différentes formes.
PineSkins est un matériau artisanal élaboré en collaboration avec un réseau de bûcherons local.
Manufacture emblématique de peluches depuis plus d’un centenaire, Steiff Schulte fabrique également les tissus tridimensionnels qui vont avec. L’entreprise allemande rend ses lettres de noblesses à la fausse fourrure, tissée à partir de fibres animales telles que la laine, l’alpaca et le mohair et plus récemment de fibres végétales comme le chanvre, le lin ou le coton bio. Face à la pénurie de la première guerre mondiale, Steiff avait même troqué le feutre et le mohair contre le papier ! 90 ans après, l’usine a entrepris de rééditer l’ourson d’après-guerre. Grâce aux archives, les équipes ont pu adapter les réglages des métiers à tisser au fil de papier. À peu de choses près que naturellement blanche, la cellulose est teintée d’encre car elle ne supporterait pas les colorants textiles. Gage de qualité, toutes les étapes de la production sont intégrées, favorisant la mise à disposition des tissus dès 30 mètres couleur.
Le coton bio est certifié GOTS présent sur l’envers des tissus, la laine est certifiée anti « mulesing », l’alpaca et le mohair sont issus de pâturages régénératifs de la région des Andes et de l’Afrique du Sud.
On ne présente plus ce textile élaboré à partir des longues feuilles enveloppant le fruit exotique. Ou comment un résidu de la culture de plants fruitiers est devenu un matériau souple, respirant et commercialement viable. La nature esthétique de Pinatex® et l’approche écologique d’Ananas Anam ont trouvé de nombreux adeptes dans des domaines de création aussi divers que la mode, les accessoires, l’automobile et la décoration intérieure. Lancé cette année, le New Generation Pinatex®, se distingue de l’Original, grâce à une nouvelle couche de finition à base de résine bio sourcée, en faisant une version 95% biodégradable, preuve que la matière est un travail de perfectionnement permanent.
L’emploi des tonnes de feuilles garantit une source de revenu supplémentaire aux communautés de paysans philippins. Les teintures sont certifiées GOTS, et l’entreprise suit les recommandations d’AFIRM (gestion des produits chimiques dans la chaîne d’approvisionnement mondiale de chaussures et prêt-à-porter) et la réglementation REACh.
Spécialisée dans le tannage bio de cuirs de poisson et du fameux Paiche de l’Amazone, la tannerie brésilienne Nova Kaeru s’est lancée le défi de transposer son savoir-faire sur une plante tropicale qu’elle cultive en des zones de reforestation. L’innovation brevetée lui a déjà valu plusieurs années de mise au point et l’entreprise est toujours en phase de Recherche & Développement afin de parfaire la technicité du produit sans entraver la durabilité de sa nature. Pour l’heure, la feuille est livrée non en laize mais telle qu’elle a poussé avec un traitement aux huiles bio pour protéger la surface dans un camaïeu de verts plus ou moins prononcé, conservant ainsi son caractère unique, ou coloré pour un effet plus sophistiqué.
Les déchets organiques de la production sont compostés et utilisés comme fertilisants et les eaux usées traitées pour arroser les plantes.
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Rédaction Juliette Sebille
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