Foulons et Palissons fait revivre la tannerie
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Rêver différemment, rêver encore. Comment les défilés Automne-Hiver 2020-21 résonnent-ils encore dans notre inconscient collectif ? Féminité libérée à Paris, effervescence new yorkaise, vitalité londonienne… Paris, Milan, Londres, New-York, un avant où le cuir a signé des allures fortes pour l’hiver prochain.
Une mode portable, confortable et désirable, tendre et énergique qui a le devoir de nous parler de vraies valeurs. Réinventer notre regard sur la mode. Se réinventer entre e-mode et production locale, une perspective passionnante remplie d’une nouvelle humanité faite de pleine conscience et d’émotion universelle.
Le blazer en cuir règne en maître sur les podiums. Celui que l’on croit directement issu d’un dressing vintage revient nous habiller. En tailleur jupe preppy chez Zadig&Voltaire ou féminin masculin chez Drome, les créateurs regardent dans le rétroviseur des époques rétros. Droits ou croisés, coupés un peu large, un peu long, il nous donne à revivre le goût des 90’s.
Le créateur Walter Chiapponi a présenté sa première collection pour Tod’s. Ampleur des volumes, aisance d’un pardessus, mocassins parfaitement pointus, il nous ancre dans un quotidien aux inspirations vintage mâtiné de rigueur et d’austérité. Un luxe en sourdine que l’on retrouve également chez Balmain dans le travail d’une cavalière à pli drapé et bout carré ultra graphique. Kakis, beiges et marrons aux lustres patinés se fondent en camaïeux subtiles.
L’imprimé fauve est définitivement passé dans les codes vestimentaires des filles dans le vent. Sulfureux, félin, sexy, voire punk, il revient jouer dans la cour des audacieuses. Fausse fourrure, poulain imprimé arasé, les manteaux droits vus chez Christopher Kane et Ermanno Scervino marqués façon ocelot de taches sombres nous ramènent à notre nature animale, une pulsion très « asphalt jungle ».
Melting pop de chutes de cuirs travaillées en patchs de couleurs aux rehauts mordorés et cuivrés chez Marni, patchwork de peaux précieuses recyclées chez Tod’s, mosaïque de fausse fourrure upcyclée chez Marine Serre esquissent une mode alternative où l’upcycling devient la colonne vertébrale d’un processus de création et de production hybride et futuriste. On en sort bouleversé de réalité et d’évidence.
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Rédaction Anne Liberati
Photos © Alain Gil-Gonzalez
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