Tendances cuir homme prêt-à-porter printemps-été 2026
Compagnon de l’intime, le cuir comme une carapace, ou comme le révélateur de la personnalité. Simple atour d’un moment de mode éphémère ou engouement ...
Les défilés automne-hiver 2020-21 réencodent le luxe pour n’en garder en substance que beauté, calme et volupté. Les paradigmes changent. L’or devient street casual, le rouge baiser énergise avec douceur, la souplesse se structure. Cuir en majesté et well-being en sont les arcanes. Envers et contre tout, ce long maintenant et ses lendemains, nous appartiennent avec chic et élégances nouvelles.
Vestes aux épaules XXL et tailles étranglées, ampleur 80’s d’une robe manteau aux épaules cathédrales, comment ne pas reconnaître l’influence des silhouettes de Claude Montana, le créateur star des années 80 ? L’interprétation qu’en font Olivier Rousteing pour Balmain et Ulla Johnson à New-York rendent au cuir toute sa noblesse de porté et de modernité active. Conquérant et chicissime, le vestiaire quotidien se fait ultrasophistiqué.
Totalement déconnecté de l’ostentation érotisée qu’on lui confère habituellement, le rouge passion joue ici de son incandescence et de son pouvoir de vie. Junya Watanabe, lui, choisit d’être fonctionnel, multipoches et enharnaché tandis que Proenza Schouler joue d’un corps à corps stretch plein d’aisance et de féminité. Le rouge en all over, ancre le quotidien d’une énergie vivifiante et fortifiante.
Essuyé de noir comme une mutation secrète où le plomb se changerait en or ou nimbé de clarté telle l’aura angélique de l’innocence, l’or descend de son piédestal ostentatoire. Chez Sies Marjan et chez Drome, une robe liquette en cuir craquelé d’or, des mules plateformes et chaussettes à grosses côtes, un costume blazer féminin-masculin doré à la feuille et des ballerines nude. L’or enlumine des portés casual romantique et street tayloring.
Well-being et confinement, déconfinement et dedans dehors, nos besoins de lâcher prise se font pressants et impérieux. Sensuelle et caressante, entre cocooning et zone de confort, la souplesse des cuirs nous enveloppe. Justesse minimaliste et sobriété de Jil Sander, coolitude et basiques mixtes de Rag’n’Bone nous donnent des envies de pyjamas parties ! Urbaines et actives, nous voilà informelles et pleines de douceur incarnant un nouvel empowerment.
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Rédaction Anne Liberati
Photos © Alain Gil-Gonzalez
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