Comment envisagez-vous l’avenir ?
La Biennale a été un fabuleux tremplin pour donner de la visibilité à mon travail de designer. Moi qui aime particulièrement collaborer avec des artistes d’horizons différents (NDLR – il a notamment travaillé avec le couturier irakien Hussein Awaili au sein de l’association La Fabrique Nomade), l’exposition m’a permis de confronter mes créations à d’autres univers. À terme, le projet « Hybrid. » est destiné à évoluer : j’aimerais produire les baskets en petites séries pour les commercialiser. Au-delà de l’aspect purement économique, cette étape serait simplement l’aboutissement du projet. Je trouve dommage d’imaginer des chaussures sans qu’elles puissent être portées ! Néanmoins, avant d’arriver à un résultat optimal, certaines matières doivent être améliorées. Par exemple, la semelle agglomérée est encore trop friable lorsqu’elle est en contact avec le sol. Pour la solidifier, je souhaiterais remplacer la mousse polyuréthane par un matériau plus résistant, comme le pneu, afin que les baskets soient à la fois fonctionnelles et 100% écologiques. Par ailleurs, pour que le projet soit viable, j’aimerais intégrer à la production manuelle des techniques industrielles, en travaillant la tige de la chaussure sur un métier à tisser.