Atxi, maison de luxe aux racines basques

Atxi sac Etxea cuir mixte
Sac Etxea Lurra en cuir de taurillon pleine fleur (tannerie Rémy Carriat), bandoulière ajustable, porté main ou épaule, fermeture aimantée, fabriqué par la maroquinerie Serres, 1 800€ prix boutique conseillé. Les deux rabats rappellent la forme des Etxea, les maisons basques, clin d’œil à la région d’origine de la marque.

« L’extravagance d’une vie simple. » Telle est la devise de la jeune marque Atxi (prononcez Atchi) qui revendique fièrement son identité basque. Derrière cette signature, Guillaume Hiriart Carriat, un créateur de 25 ans déterminé qui retranscrit sa passion pour les matières nobles – cuir en tête – et sa région à travers un univers mode et lifestyle contemporain inspiré des traditions locales. Rencontre.

Un héritage, une histoire, un style

« Atxi est à la fois le fruit d’une histoire familiale et de l’envie de créer une maison de luxe créateur. » Fin connaisseur de la filière cuir, le jeune homme, représentant de la quatrième génération de la tannerie Rémy Carriat sise à Espelette, entend mettre en lumière et perpétuer les savoir-faire et richesses du patrimoine français qu’il s’agisse des matières, de la fabrication, des gestes métiers… Autodidacte multicasquettes au parcours atypique – il est diplômé d’HEC Montréal -, le créatif appartient à cette nouvelle génération d’entrepreneurs hexagonaux qui osent !
Lancée l’an dernier, sa marque est un clin d’œil à la maroquinerie créée par sa grand-mère en 1971, baptisée Jacques Carriat du nom de son époux, afin – déjà – de valoriser les cuirs de la tannerie familiale. « Mon grand-père, aitatxi en basque, était surnommé Atxi d’où la dénomination de mon label », explique le fondateur et directeur artistique, très attaché à ses racines. « Cinquante ans plus tard, c’est un vestiaire complet que je souhaite proposer, conçu à partir de matières naturelles d’exception, principalement du cuir mais également de la laine, de la soie… »

Proximité et savoir-faire ancestraux

Cette silhouette basque authentique, inspirée des archives familiales et du terroir, s’inscrit dans un univers que ce touche-à-tout développe autour du prêt-à-porter, de la maroquinerie, des chaussures et des accessoires. Et ce, « à l’image de l’art de vivre et de la dualité du Pays basque – contrastes de paysages, de couleurs, de cultures… – ». Si les peaux de bovins proviennent de la tannerie que dirige sa mère, Guillaume Hiriart Carriat s’approvisionne également en peau lainée au sein de la mégisserie Rial, upcycle des peausseries de stocks dormants de Nona Source ou des tissus du marché Saint-Pierre à Paris. « Cette aventure est humainement riche. C’est un apprentissage quotidien et la collaboration étroite tant avec les fournisseurs que les ateliers constituent l’essence même de mon projet », se réjouit-il.

Au coeur de la matière

Le prisme de la création signée Atxi repose initialement sur les matières pour « donner vie à des articles intemporels et durables, que l’on peut transmettre à la génération suivante ». Guillaume Hiriart Carriat est un ardent défenseur du fabriqué en France et du cuir, sa matière de prédilection « ancestrale qui fait appel à tous les sens et véhicule une vision moderne. Trop souvent décrié, son travail s’apparente à un métier d’art ».
Marque de son époque, Atxi s’inscrit naturellement dans une mode responsable en toute transparence et en circuit court. Si les bérets sont façonnés au Pays basque espagnol, les autres pièces sont manufacturées dans des ateliers spécialisés à Paris, pour la confection, et dans le Sud-Ouest : Philippe Serres pour la maroquinerie, Tauzin Père et Fils pour les espadrilles, Le Soulor 1925 pour les chaussures…

Image de marque

Cette passion partagée lui permet une liberté créative qui s’exprime à travers une collection mixte et solaire dont Atxi dévoilera la troisième saison fin juin pendant la Fashion Week parisienne. Déjà remarquée au Japon et en Corée, la maison, présente au salon Tranoï en janvier dernier, cible un développement international au sein d’une sélection de multimarques, concept-stores et e-shops. Passé par l’incubateur de l’Institut Français de la Mode (IFM), le jeune homme prépare une levée de fonds auprès de business angels afin de franchir un cap dans son développement. S’il ambitionne d’ouvrir d’ici quelques années son propre atelier au Pays basque, c’est à Biarritz qu’il installera un pop-up store durant l’été 2023. Une première vitrine dédiée à l’univers d’Atxi…etxera buelta bat bezala (comme un retour aux sources).

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Rédaction Laëtitia Blin

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