Salon Who’s Next : les coups de cœur mode de la rédaction

Solène Perrin ceinture corset cuir Paris
Les ceintures corset de Solène Perrin s’adaptent à toutes les morphologies et tous les styles.

Repérées lors de la dernière édition du salon international de prêt-à-porter, chaussures, maroquinerie, bijoux Who’s Next à Paris en janvier, ces trois marques font la part belle au cuir sous toutes les coutures. Rencontre avec des créateurs passionnés par cette matière noble.

Solène Perrin revisite la ceinture

Solène Perrin a créé sa marque éponyme il y a trois ans après une formation à l’école de Condé à Nancy et un parcours au sein de maisons de mode. Sa spécificité ? Des ceintures corset en cuir à tannage végétal qui s’adaptent avec chic à toutes les morphologies et tous les styles. Réalisés artisanalement dans un atelier en région parisienne à partir de cuirs issus de stocks dormants sourcés chez Cuirs Chadefaux, les trois modèles sont disponibles en tailles XS à L. « J’ai toujours recherché l’originalité à travers la créativité tout en alliant les aspects esthétiques et pratiques d’un produit. Mon inspiration est venue d’un morceau de cuir destiné à être détruit. J’ai eu l’idée de réaliser une ceinture à la forme atypique à partir d’une seule pièce de cuir, sans couture. Les modèles, dont le design est un clin d’œil au corset, épousent harmonieusement le corps par un simple enroulement de la pièce en cuir », explique la jeune femme.
Ces accessoires, également réalisables sur mesure, sont commercialisés de 95 à 180 euros prix boutiques conseillés. Deux modèles de bracelets mixtes en cuir, conçus à partir des chutes de production, sont proposés de 32 à 45 euros. Et la créatrice travaille actuellement à étoffer sa gamme avec une ligne de sacs à mains.
La marque est aujourd’hui distribuée au sein de la boutique Atelier Tulipe rue de Turenne à Paris, qui propose une sélection de créations de bijoux, maroquinerie, chapeaux, luminaires… de fabrication locale et artisanale. La deuxième participation de Solène Perrin au salon Who’s Next s’est révélée productive et devrait permettre à sa marque d’être diffusée dans de nouveaux points de vente.

Allemandi porte cartes Ambre cuir
Pour certains modèles, comme le porte-cartes Ambre, Allemandi recourt au cuir de saumon de la tannerie Ictyos pour apporter une touche “exotique”.

Allemandi cultive le quiet luxury

Fort d’une formation en marketing et finance, Alexis Lechanteur a fondé Allemandi fin 2021 avec pour postulat « l’envie de travailler le cuir, une matière qui m’a toujours attiré ». Son premier modèle, une basket en veau velours italien fabriquée au Portugal, pose déjà les principes de la marque : « esthétique et clean », un produit monochrome (noir, cognac ou bordeaux) réalisé d’une seule pièce avec un embossage en relief ton sur ton au bout de la chaussure, soit moins de points de pression et un confort accru. Mais aussi des détails particuliers : doublure en cuir, semelle personnalisée avec un motif plume, élégante boîte de rangement à deux tiroirs en carton recyclé, tissu en alcantara pour envelopper la paire…Soit un quiet luxury accessible. Le logo – une chouette brodée sur chaque paire – a été choisi pour son aura positive dans le monde entier, mais aussi son envol discret et majestueux.

Lancée début 2023, la maroquinerie décline le même ADN mais avec une fabrication 100% française : minimalisme des matières, couleurs et formes (le biais cher à la marque brisant toute monotonie), prix premium abordables… Mis à part le cabas, associant toile de lin et cuir, les autres modèles – porte-clés cloche, porte-carte, pochette d’ordinateur – n’utilisent que des cuirs tannés végétalement : vache, veau mais aussi saumon fourni par la tannerie française spécialisée Ictyos.
Outre via son site internet et des pop-ups parisiens, Allemandi a ouvert en décembre dernier un magasin de 25 m2 au Carreau du Temple à Paris, partagé avec la marque de bijoux Alt. Le succès est au rendez-vous, notamment auprès de la clientèle américaine. Autre actualité : son arrivée, sa présence, durant deux semaines en janvier et février, au sein de l’espace “Jolis Cadeaux” au Printemps Haussmann.
Et son créateur ne manque pas de projets : lancement de modèles plus féminins (30% de la clientèle actuelle), service de personnalisation (couleurs des cuirs et coutures…), collaborations… Côté distribution, un mixte grands magasins, concept-stores sélectifs et réseau en propre serait son idéal.

Kaloès maroquinerie cuir raphia fabrication Madagascar
Kaloes est fabriquée dans son usine malgache qui emploie 2 000 salariés.

Kaloes marie avec élégance cuir et raphia

Le destin de Jean-Marie Parthenay bascule à la fin des années 1990 quand, journaliste à la Réunion, il part en vacances à Madagascar. Il tombe alors amoureux de l’île … et de sa future épouse. Il s’y installe et débute une seconde vie professionnelle. Sentant bien la tendance, il lance, avec sa femme, des sacs de course en rabane qui se vendent très bien. L’usine ouverte à Tananarive pour les fabriquer, prospère et emploie aujourd’hui 2 000 personnes. Grâce à son excellent grade de qualité, elle devient sous-traitante de grandes maisons de luxe. Il y a trois ans, l’entreprise sort de l’ombre avec sa propre marque de maroquinerie, Kaloes. Une alliance réussie entre le raphia malgache, travaillé avec des tressages sophistiqués, et un cuir de vache italien tanné végétalement.

Kaloes sac Andao cuir coloris Café
Les modèles Kaloes, mariant raphia malgache et cuir italien, sont imaginés par des stylistes françaises.

Les modèles, chics et design, sont imaginés à distance par des stylistes françaises. Les couleurs sont sobres et naturelles (thé, sauge, taupe) ou plus flashy (fushia, jaune, orange, turquoise) dans une récente capsule. Les prix boutiques conseillés sont raisonnables, dans une fourchette de 160 à 360 euros et ce, « malgré une technique de fabrication particulièrement compliquée », explique Marie-Lou Parthenay, la fille des dirigeants.
Une première participation au salon Who’s Next en septembre 2022 avait permis à Kaloes de se constituer une base de clients dans l’océan indien et en Europe du sud. Aujourd’hui, elle entend accélérer le rythme, notamment dans l’Hexagone. Lors de la dernière édition du Who’s Next en janvier, la marque a justement reçu la visite d’acheteurs français, dont un grand magasin potentiellement intéressé.

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Rédaction Laëtitia Blin – Sophie Michentef

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