La passion comme moteur
En huit ans d’exercice, la fabrique Ekceli n’a pas bâti d’empire. Sans la passion qui agit comme un moteur, Marie Berthouloux aurait à coup sûr dû mettre un terme à son activité. C’est grâce à un réseau d’organismes qu’elle peut exercer ce métier en parallèle d’un travail d’enseignante dans la discipline des arts appliqués. Quand elle débarque à Paris en 2016, diplôme des Métiers d’Art Textiles en poche, elle trouve refuge dans un espace vacant du Ve arrondissement, auprès de la coopérative d’urbanisme transitoire Plateau Urbain. À l’issue du bail éphémère, elle s’installe aux Ateliers de Paris, haut lieu de l’artisanat au cœur d’un quartier bouillonnant de boutiques, galeries et restaurants typiques du paysage parisien. Avec le soutien de la Fondation Banque Populaire qui l’accompagne depuis ses débuts, Marie a pu participer à une mission d’export dans les pays du Golfe et à la biennale des Métiers d’Art Révélations. En pleine crise sanitaire, la stabilité financière est loin d’être acquise, toutes les ébauches de collaborations ayant été stoppées dans leur élan. Néanmoins l’entraide entre les différents acteurs est bien là et quelques projets positifs s’esquissent : un film immersif réalisé par la Fondation Banque Populaire, le salon du design et du packaging de luxe Les Places d’Or au Meurice avec une offre d’écrins en cuir brodés pour son client Gainerie 91, le rendez-vous Matières d’Art du magazine AD valorisant les artisans de la décoration, des cours de création textile à Mod’Art…La promesse d’un quotidien truffé de rencontres avec un regard neuf sur le monde d’après.