Pour saisir la nature de votre accompagnement des entreprises, pourriez-vous évoquer quelques actions de l’Institut ?
Les métiers d’art ont besoin de visibilité et de développer leur activité, et parfois même d’une culture entrepreneuriale peu présente dans de nombreux petits ateliers. Notre association donne des outils destinés aux besoins de chacun : chercher des financements, mieux valoriser la marque employeur et ainsi favoriser l’orientation des jeunes vers leur métier, etc. Notre activité de conseil permet la mise en relation des entreprises et porteurs de projet avec les bons partenaires selon leurs problématiques (business plan, cybersécurité, propriété intellectuelle pour les sous-traitants, etc.). Depuis 135 ans, notre mission est d’accompagner ces professionnels de l’écosystème qui manquent de temps et font face aux mutations économiques, sociales et écologiques. Les Journées Européennes des Métiers d’Art (JEMA), notamment, sont unmoment très rassembleur qui permet au grand public de comprendre à la fois le monde de la fabrication au sein d’ateliers et de grandes manufactures. Un événement qui génère beaucoup de retombées presse sur le secteur. Après avoir aussi gagné un appel à projet, nous mettrons en ligne, en 2025, une plateforme d’orientation, « Orphée », consacrée à l’entièreté de l’écosystème : métiers, formations, débouchés… Elle sera destinée aux collégiens, lycéens, étudiants et adultes en reconversion. En 2019, 45% des entreprises des métiers d’art étaient créées par des reconvertis âgés entre 35 et 45 ans, souvent des cadres… Pour une vision complète du secteur à l’attention des professionnels et du grand public, nous avons créé l’annuaire des savoir-faire d’exception pour valoriser l’intégralité des acteurs de l’écosystème : établissements de formation, artisans d’art, maisons du luxe, fondations, organisations professionnelles, associations…