L'industrie mondiale du cuir se mobilise à l'occasion de la COP30

Le cuir, une matière durable, réparable, biodégradable et circulaire - Photo © Ici Au Loin - Jules Hidrot pour AFCuir.

À l’approche de la COP30, conférence internationale sous l’égide de l’Organisation des Nations unies sur les changements climatiques du 10 au 21 novembre à Belém au Brésil, la Filière Française du Cuir se mobilise aux côtés d’une vingtaine d’organisations de l’industrie internationale du cuir. Le manifeste, signé en France par l’Alliance France du Cuir, la Fédération Française des Cuirs et Peaux (FFCP) et la Fédération Française de la Tannerie Mégisserie (FFTM), vise à « positionner le cuir au cœur des débats et à rappeler que c’est un biomatériau renouvelable au sein d’une économie circulaire », explique l’International Council of Tanners.

Le manifeste du cuir vise à attirer l’attention des délégations de la COP30 sur les atouts durables du cuir.

Le vrai du faux

« Durable, réparable et profondément ancré dans notre identité culturelle, le cuir est l’un des matériaux les plus anciens de l’humanité. Pourtant le cuir est souvent mal compris, parfois vilipendé, et rarement reconnu pour ce qu’il est réellement : un coproduit renouvelable et circulaire de l’élevage », constate l’institution mondiale. L’instance rappelle notamment que les « animaux ne sont pas élevés pour leur peau mais pour leur viande et leur lait. Le cuir est un coproduit de l’élevage qui, sans valorisation, serait un déchet. Les peaux ne représentent qu’une infime fraction de la valeur économique de l’animal ; en moyenne, seulement 1,5%. Cependant, les analyses du cycle de vie (ACV) actuelles attribuent généralement des émissions disproportionnées aux peaux et au cuir qui en résulte. Cette méthodologie défaillante donne l’impression que le cuir est impactant pour l’environnement alors, qu’en réalité, il s’inscrit dans un système circulaire qui valorise ce qui serait autrement un déchet. Le cuir, tanné de manière responsable, est un biomatériau naturel, durable, réparable et circulaire doté d’une durée de vie inégalée. De plus, la valeur du cuir est autant culturelle que matérielle : il est porteur d’artisanat, de savoir-faire et de longévité. Face à la fast fashion et aux produits jetables, le cuir incarne la qualité, la fonctionnalité, la beauté et le respect des ressources. Il traverse ls générations et résiste à la culture du jetable ».
Les organisations signataires demandent ainsi à la COP de soutenir cette profession de foi visant à : -Reconnaître le potentiel et le rôle positif du cuir dans la réduction de l’empreinte environnementale des produits de consommation. En particulier, une évaluation d’impact complète et appropriée de l’affirmation non prouvée selon laquelle le cuir serait un facteur de déforestation, ainsi que le développement de mesures fiables de la durée de vie des matériaux et des produits et de leur impact sur la consommation, sont nécessaires.

-Promouvoir des méthodologies d’Analyses du Cycle de Vie qui évaluent avec précision l’impact environnemental de tous les matériaux en tenant compte de la fin de vie et des usages.

-Encourager la slow fashion et l’usage de matériaux biosourcés et durables.

-Dans la mesure du possible, encourager l’utilisation de fibres naturelles renouvelables comme le cuir et réduire la dépendance inutile aux matériaux issus des combustibles fossiles.

Tout un programme.

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Rédaction Laëtitia Blin

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