À nouvelle saison, nouvelle édition du Printemps des Cordonneries. Du 1er avril au 30 juin, la campagne nationale invite « chaque citoyen à redécouvrir l’art de la réparation et à soutenir les cordonniers multiservices, piliers de notre économie circulaire », explique la Fédération Française de la Cordonnerie Multiservice (FFCM).
Initiée en 2023 par Olivier Sébastien, cordonnier de l’atelier “L’Emile Pompe” à Nîmes, cette opération vise à promouvoir la réparation de chaussures par les cordonniers locaux et valoriser les savoir-faire artisanaux des cordonniers multiservices.
Portée par la FFCM, cette initiative contribue à valoriser la réparation des chaussures afin de prolonger la durée de vie des modèles et ainsi réduire l’empreinte carbone. « Saviez-vous qu’une simple réparation peut économiser jusqu’à 80% des émissions de CO2 par rapport à l’achat d’une nouvelle paire ? », souligne la FFCM. « Les cordonniers multiservices sont des acteurs clés qui contribuent à la vitalité économique de nos centres-villes. En leur confiant vos chaussures, vous participez à la préservation de métiers artisanaux précieux et favorisez une économie locale dynamique et résiliente. »
Les consommateurs qui optent pour la réparation peuvent, depuis plus d’un an, bénéficier du Bonus Réparation avec des réductions allant de 6 à 25 euros, appliquées lors du paiement. Entériné par la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour l’Économie Circulaire), ce dispositif, financé par les metteurs en marché – marques, distributeurs et fabricants – à travers une éco-contribution versée à Refashion, l’éco-organisme en charge de la Filière Textile d’habillement, Linge de maison et Chaussures (TLC) agréé par les pouvoirs publics, vise à encourager les Français à réparer plutôt qu’à jeter. Fin 2024, plus de 1 530 réparateurs labellisés étaient référencés sur la plateforme www.bonusreparation.fr et plus de 826 000 réparations avaient été effectuées grâce au bonus, à 83% par des cordonniers et 17% par des retoucheurs. « Ce succès repose sur une collaboration étroite entre Refashion et les réparateurs qui ont vu leurs doutes levés concernant de redoutées lourdeurs administratives et délais de remboursement », reconnaît Elsa Chassagnette, Responsable Fonds Réparation chez Refashion. « De nombreux réparateurs labellisés nous ont également rapporté une augmentation de 20 à 30% de leur chiffre d’affaires, sans pour autant observer une hausse des tarifs pratiqués. Nous constatons une véritable mobilisation des réparateurs et des consommateurs autour de ce dispositif. Réparer n’est pas qu’un geste économique, c’est un acte concret et puissant en faveur d’une mode plus durable et donc de l’environnement. »
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Rédaction Laëtitia Blin
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