Kickers marche à grands pas vers une mode plus durable

Marque atemporelle devenue transgénérationnelle, Kickers renforce chaque saison ses engagements durables et étoffe ses collections d’une ligne eco-friendly. Mickaël Royer, Vice-Président du Groupe Royer, propriétaire du label depuis 2007, détaille la stratégie RSE.

Qu’en est-il de la démarche responsable du Groupe Royer, et plus spécifiquement de sa marque propre Kickers ?

Depuis ses premiers pas, Kickers prône la durabilité. Mais ces dernières années c’est tout notre groupe qui a intensifié sa politique en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises. Nos différents services et sites sont sensibilisés et mobilisés. Nous avons adopté de nouvelles pratiques afin de limiter l’empreinte carbone de notre activité, qu’il s’agisse d’actions portant sur la réduction des déchets, le recyclage de nos emballages… En boutique, les vendeurs sont formés pour prodiguer les bons conseils d’entretien de nos produits. Notre vision est de travailler sur le long terme avec nos fournisseurs et clients, avec lesquels nous nouons de véritables partenariats et des relations de confiance. En ce sens, Kickers a par exemple édité une charte de dix engagements éco-responsables ; les autres marques que nous exploitons, en propre et sous licence (NDLR – une trentaine de marques de chaussures françaises et internationales en fabrication et/ou distribution) s’impliquent elles aussi dans une démarche durable comme c’est le cas pour les sneakers éthiques Piola.

Concrètement comment votre engagement se matérialise-t-il ?

Kickers a toujours revendiqué une certaine authenticité, principale inspiration de sa gamme « eco-friendly » en cuir à tannage végétal, traduction de cet engagement responsable. Les principaux pôles de production sont situés à l’étranger, en Europe au Portugal et en Asie en Inde. Nous avons donc privilégié des collaborations avec des usines labellisées BSCI (Business Social Compliance Initiative), organe créé en 2003 par la Foreign Trade Association (FTA) qui garantit, par des audits indépendants, les conditions de travail de ces structures. En parallèle, nous travaillons donc avec ces manufactures afin de mettre en place un circuit d’approvisionnement le plus court possible tant pour les peausseries que les semelles et autres composants. Ce sourcing de proximité limite l’impact environnemental. Concernant le cuir, la plupart de nos achats sont effectués auprès de tanneries certifiées Leather Working Group (LWG), organisation internationale qui vise à améliorer la traçabilité et la sécurité tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Pour les semelles en crêpe, nous utilisons du latex naturel récolté par saignées matinales sur l’écorce d’hévéa au Sri Lanka, méthode durable appropriée aux conditions locales du sol et du climat. Puis les étapes de transformation se déroulent à quelques kilomètres des exploitations, de façon artisanale.

Cet été la marque franchit un nouveau cap à travers la collaboration menée avec Ector. Est-ce le prélude à de nouvelles associations ?

Après avoir célébré ses cinquante ans avec le label parisien Adieu, le rapprochement avec Ector était naturel. Kickers signe cet été avec cette marque de sneakers Made in France une ligne de modèles mixtes fabriqués à partir de matériaux recyclés (bouteilles en plastique et caoutchouc). La tige est tricotée à Saint-Étienne et l’assemblage effectué dans l’Atelier INSOFT au sein de la Cité de la Chaussure à Romans-sur-Isère. Cette première collaboration éco-conçue et recyclable en préfigure d’autres. Par ailleurs nous étudions les modalités de seconde vie des chaussures. Nous sommes en veille permanente, beaucoup reste à faire en matière d’économie circulaire.

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Rédaction Laëtitia Blin
En partenariat avec Kickers