ERRO, maroquinerie de tradition made in Pays basque

Erro maroquinerie cuir pays basque
Les modèles ERRO, pour la plupart unisexes, ont été pensés selon une approche durable et intemporelle.

Nouvelle marque française de haute maroquinerie en cuir, ERRO revendique et perpétue un savoir-faire familial corrélé à une approche environnementale. Selliers-maroquiniers depuis plusieurs générations, c’est au coeur de l’atelier familial au pays Basque que l’équipe valorise la matière cuir avec pour leitmotiv de redéfinir les contours d’un luxe authentique.

Un savoir-faire générationnel de tradition

Si ERRO a vu le jour en juin dernier, elle s’inscrit déjà dans un véritable univers de marque avec pour fil conducteur le cuir. À l’origine, la passion de la matière et le savoir-faire sellier et maroquinier de Mathieu et Damien Devoucoux, transmis par leur père Jean-Michel. En 2018 les jumeaux, forts de leur expérience, ouvrent leur atelier de sous-traitance, Façon Cuir, à Larressore, près d’Espelette qui emploie aujourd’hui une vingtaine d’artisans. C’est aux côtés de leur sœur Noémie, de leur père et de leur cousin Benoît Giannini-Devoucoux qu’ils imaginent ERRO, marque épurée et intemporelle aux influences équestres. « Ce projet nous ressemble et nous permet de partager les valeurs fortes qui nous animent », résume Benoît Giannini-Devoucoux, co-fondateur et Responsable Marketing et Communication.

Boutique ERRO maroquinerie Anglet
Le lancement de la maroquinerie en juin s’est accompagné de l’ouverture d’une boutique-atelier à Anglet.

Faire rimer authenticité avec durabilité

La marque est construite par chapitre et non selon un rythme saisonnier. La première collection, baptisée « Origine », est un clin d’œil au travail technique du sellier appliqué à la maroquinerie : clous de selle, jeux de surpiqûres, coupes… Les modèles ont été pensés selon une approche durable et intemporelle, « des pièces élégantes du quotidien » déclinées dans des tons neutres – charbon, moka, cèdre, sable. « La saisonnalité se matérialise par l’introduction d’une couleur comme actuellement la tonalité thé matcha. » L’actuel chapitre va s’enrichir de nouveaux articles en novembre. « Fidèles à notre démarche durable et responsable, les sacs sont conçus pour être démontables et réparables à vie, telle une selle d’équitation. Les cuirs sont sourcés en Italie auprès de Gruppo Mastrotto et en Espagne au sein de la tannerie Miret y Cia, certifiés Leather Working Group (LWG). Et à horizon 2025, nous nous engageons à mesurer l’impact carbone de nos produits », poursuit Benoît Giannini-Devoucoux. Pour hommes et femmes, les sacs (à dos, de voyage, à main) et accessoires, pour la plupart unisexes, sont commercialisés à partir de 90 euros pour la petite maroquinerie et jusqu’à 650 euros pour le sac week-end Hido. Chaque pièce est baptisée d’appellations locales – Laina, Sara, Saika, Hido, Errebi -, « évoquant des rivières, collines ou montagnes de notre région. La dénomination ERRO rend également hommage à notre territoire puisque cela signifie “origine/racine” en basque ».

En immersion dans le métier de sellier-maroquinier

Complémentaire, l’équipe particulièrement créative, accompagnée par l’agence La Racine pour le design et la stratégie de marque, ne manque pas d’idées ni de projets. Le lancement de la maroquinerie s’est accompagné simultanément de l’ouverture d’une boutique-atelier dans le nouveau quartier de Larochefoucauld à Anglet. Bien plus qu’un point de vente, l’adresse, sur plus de 170 m2, compte un espace atelier sensoriel au sein duquel la marque propose à ses clients de vivre « une expérience unique, invitation à la découverte du cuir et du métier d’artisan ». Durant trois heures, les participants sont initiés au savoir-faire de sellier-maroquinier à travers la réalisation d’une pièce personnalisée en cuir (porte-cartes, pochette ordinateur…). « Ce moment privilégié en petit comité – six personnes maximum – nous permet de transmettre notre passion et le savoir-faire maison tout en sensibilisant à la matière cuir, un co-produit issu de l’industrie agro-alimentaire valorisé, ses spécificités, les différents tannages… ». Ces ateliers dits Découverte vont être étoffés dès l’an prochain d’ateliers Immersion puis Expertise pour aller plus loin dans la démarche de création.

Un univers créatif éco-responsable

Vitrine hybride « élégante, sobre et épurée, à l’image de l’ADN de la marque », l’endroit se veut un lieu d’échange et de partage. Ainsi d’ici quelques semaines, ERRO va y accueillir des expositions photos. La marque met également à disposition de labels locaux, positionnés sur le segment de l’écoresponsabilité comme elle, un espace dédié. Et ses co-fondateurs n’excluent pas de développer ce concept de boutique-atelier en franchise dans un proche avenir.
Aujourd’hui distribuée via sa boutique en propre et son e-shop, la marque débute sa commercialisation au sein d’un réseau sélectif (concept-stores, boutiques de prêt-à-porter…) dans l’Hexagone avant de franchir les frontières. Dans cette optique ERRO présentera sa nouvelle collection à Paris sur le salon de l’accessoire Premiere Classe du 30 septembre au 3 octobre puis début novembre à MIF Expo, le salon du Made in France.
Mais l’équipe n’entend pas se limiter au champ de la maroquinerie. Sous la forme d’un studio créatif, elle ambitionne d’appliquer ses talents de valorisation du cuir à travers différents objets du quotidien (prêt-à-porter, décoration d’intérieur, mobilier …) tel ce miroir ennobli de chutes de cuirs ou un luminaire sublimé par des peausseries. Ou quand une marque à forte identité parvient à trouver l’alchimie entre tradition, créativité et upcycling.

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Rédaction Laëtitia Blin

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